Cell 7, de Kerry Drewery

Titre original : Cell 7

Résumé (du T1)
 On vient de l'apprendre : Jackson Paige, l'ancienne vedette de télé-réalité, a été assassiné. La coupable, restée sur les lieux du crime, a déjà tout avoué. Il s'agit de Martha Honeydew, seize ans.
En vertu de la loi des Sept Jours de Justice, Honeydew a été placée en détention dans la Cellule 1 du couloir de la mort. C'est la première adolescente à être jugée par le système Chacun Sa Voix, dans lequel c'est vous, chers téléspectateurs, qui décidez du sort des accusés.
Chaque jour, elle avancera d'une cellule, vers la Cellule 7, où votre vote déterminera si oui ou non elle doit être exécutée.

Mon avis
Ce livre, enfin cette saga, est ma première trouvaille de la braderie de Lille. Je ne regrette absolument pas mon achat.

L'histoire démarre immédiatement. La jeune Martha, 16 ans, est arrêtée pour le meurtre du célèbre Jackson Paige. Elle s'accuse elle-même du meurtre, quoi de plus facile à juger ? Et pourtant, dans ce futur, la justice n'est plus celle que nous connaissons. Les juges et les avocats n'existent plus, il n'y a plus que les jurés. Et les jurés, c'est vous ! N'importe qui peut voter coupable ou innocent, il suffit juste d'un téléphone ou d'une connexion internet. Et plus vous avez les moyens, plus vous pouvez voter.
Ce roman nous propose différents points de vue : celui de Martha durant la semaine qui précède la date de son exécution, Eve sa conseillère juridique et les spectateurs de l'émission Mort=Justice. Chaque personnage a une idée bien tranchée sur l'affaire : Martha plaide coupable, Eve la croit innocente et Kristina la présentatrice ne veut qu'une chose, assister à la mort de Martha.
Autant les points de vue et les motivations d'Eve et Kristina sont claires, autant celles de Martha sont plus compliquées à suivre à cause de ses souvenirs et des flash back. Au final, même si j'ai compris sa démarche, j'ai eu un peu de mal à vraiment m'attacher à elle.
J'ai trouvé cette manière de rendre la justice totalement angoissante. La loi du Talion (oeil pour oeil s'applique). Une mort pour une mort. Pas de circonstances atténuantes, pas de légitime défense. Juste coupable et tué ou innocent et relâche. Déjà, cette base est angoissante. Mais surtout que tout le monde aie son mot à dire. Que tout le monde puisse voter, avoir son avis sans rien savoir, quelle horreur... De plus, les votes étant payants, seuls les plus riches peuvent voter plusieurs fois, voire même des centaines de fois. Le système est donc totalement corrompu, que ce soit pour le "procès" ou l'enquête car si on a de l'argent pour acheter des votes on en a aussi pour qu'un policier trouve un coupable parfait. Seul l'argent compte, mais c'est un peu le cas de notre monde actuel, non ?
Alors quelles sont les chances de Martha, jeune orpheline pauvre, venant d'un quartier défavorisé et qui s'accuse du meurtre d'une des personnes les plus aimées du pays ?
On ne sait pas en quelle année se situe le roman. On sait juste que l'histoire se passe en Angleterre. Ce système pourrait donc très bien exister demain, dans 10 ans ou dans 50 ans. Inquiétant non ?

Comme je le disais, et c'est bien dommage, je n'ai pas ressenti grand chose pour Martha. Je le voulais hein, pourtant. Elle est fière, courageuse et visiblement très gentille. Mais la façon dont est monté le récit autour d'elle quand on aborde son point de vue m'a laissée trop perplexe pour m'attacher. Par contre, je n'ai eu aucun problème pour les autres personnages. Même avec Kristina qui est détestable. Joshua, journaliste pour la TV, est également très intéressant car même s'il croit profondément au système actuel, il se pose quand même des questions et veut comprendre le pourquoi du crime. J'aimerai beaucoup le voir évoluer dans le deuxième tome. Je pense qu'il a une marge impressionnante...
Le roman se lit très vite grâce à l'alternance des points de vue qui ne font pas plus de 4 pages à chaque fois et aussi grâce à l'angoisse saisissante qui s'en échappe. Car oui, comment on en est arrivé à ce système, comment ?
Et c'est le défaut du livre, on ne le sait pas. Ni quand, ni comment, ni pourquoi. On nous dépeint un avenir sombre où les riches ont tous les pouvoirs, mais pas pourquoi. On est totalement hors du contexte.


En résumé, un premier tome fascinant qui donne envie de savoir la suite. Le système décrit est particulièrement inquiétant car on n'a aucun mal à l'imaginer dans notre monde actuel. Mais cependant, la construction du récit est parfois un peu confuse et sans savoir comment le système a été mis en place, on est parfois un peu perdu.

Brindille, de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci

Résumé
Une jeune femme se réveille dans un village du petit peuple. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom, ni de comment elle est arrivée ici. Alors qu’elle tente de retrouver la mémoire et découvre les habitants de ce monde, elle s’éveille peu à peu à des pouvoirs qu’elle ne contrôle pas. Est-elle une fée ? Une jeune fille ordinaire ? Une sorcière ? Les réponses à toutes ces questions se situent sans doute dans cette mystérieuse forêt qui entoure le village. Trouvera-t-elle le courage de se rendre là où personne n’a le droit d’aller ?

Mon avis
Je n'ai pour l'instant lu que le tome 1 de cette saga en deux tomes.
L'histoire démarre avec Brindille courant en pleine forêt pour échapper à un mur de flamme. Elle se réveille sans savoir qui elle est dans un village peuplé d'étranges créatures. Ne sachant pas ce que c'est, je vais être sympa et les appeler Bestioles (au début j'avais pensé à Truc mais c'est pas cool). Comme la plupart des habitants du village, elle n'a pas le droit de sortir. Parmi les Bestioles, seuls les chasseurs osent s'aventurer dehors. Et pourtant, la jeune fille brave l'interdit pour découvrir qui elle est...
Un des points forts de la BD repose sur les dessins. Ils sont tout simplement magnifiques. Ils apportent une touche de poésie au récit.
Il n'y a pas de temps mort, du coup les 96 pages s'enchainent très rapidement. Il y a de pages qui s'enchainent sans aucun dialogue, ce qui permet de montrer l'oppression que ressent Brindille à se retrouver seule dans un monde qu'elle ne reconnait pas. Brindille est courageuse car elle n'hésite pas à s'aventurer, d'abord seule puis avec son loup, dans le monde. Elle est déterminée à savoir qui elle est. L'histoire est un peu confuse? Certes, cela peut passer pour une critique, mais dans ce cas non, car on se retrouve dans le même état d'esprit de la jeune fille : qui est-elle ? D'où vient-elle ? Quelles sont ces étincelles au-dessus de sa tête qui brillent avec plus d'intensité quand elle a peur ? Et surtout, qui sont ces chasseurs d'ombres et pourquoi la poursuivent-elles ?
J'ai cependant quelques petites critiques à faire. Ce premier tome soulève énormément d'interrogations et ne nous apporte aucune réponse. Il aurait été bien d'avoir un début d'explication au lieu de nous laisser tout le long dans la confusion. Ensuite, le loup. Bah je trouve qu'il ressemble à un renard... Désolée hein ! Mais tout le long, je me suis demandée pourquoi on l'appelait "loup". Et pour finir, je trouve que l'attitude de Brindille au village des Bestioles laisse à désirer. Ces personnes l'ont recueillie, habillée, logée et nourrie, et pourtant quand on lui dit qu'elle doit rester au village pour participer, elle répond de manière que je trouve assez hautaine "faire quoi ? la vaisselle ?".

En résumé, ce premier tome est captivant, nous laisse avec toutes nos questions et avec des étoiles plein les yeux à la contemplations des dessins.

Magnus Chase et les dieux d'Asgard

Titre original : Magnus Chase and the Gods of Asgard

Résumé (du tome 1)
Le jour où Magnus Chase apprend qu'il est le fils d'un dieu nordique, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est plutôt surpris !
Il semblerait que les dieux d'Asgard se préparent à entrer en guerre. Or c'est lui, Magnus, qui doit empêcher la fin du monde en mettant la main sur une épée disparue il y a des milliers d'années ! Comme si tout cela ne suffisait pas, voilà qu'un géant de flammes attaque la ville, forçant Magnus à choisir entre sa vie et celle de milliers d'innocents...Mais, pour un demi-dieu, qu'est-ce que la mort sinon le début d'une nouvelle vie ? Magnus se réveille à l'Hôtel Vallhala, le paradis des guerriers : sa première grande aventure peut commencer.

Mon avis
Cela faisait un moment que cette saga me faisait de l’œil. Rick Riordan et de la mythologie, généralement ça marche bien avec moi. Et encore une fois je n'ai pas été déçue. Après Héros de l'Olympe et Les Chroniques de Kane, j'ai eu l'impression de renouer avec les débuts de Riordan.
Magnus, jeune homme vivant dans la rue, meurt glorieusement le jour de ses 16 ans. Je sais, pour commencer une histoire, ce n'est pas la joie. Mais sans cela, il ne pourrait pas mener pleinement sa vie de demi-dieu. Accompagné d'une Valkyrie, d'un elfe sourd-muet et d'un nain fashion victime, le voilà parti dans sa première quête.
J'ai bien aimé cette saga. Le style me faisait vraiment penser à celui de Percy Jackson. Les romans sont à nouveau écrits à la première personne, selon le point de vue de Magnus. Le jeune homme ne manque ni d'entrain ni d'humour et sa méconnaissance de la mythologie nordique permet d'améliorer la notre. Les personnages sont tous complexes et plus creusés que les autres aventures de Riordan car cette fois les protagonistes ne sont pas que des demi-dieux. Le personnage de Samira est très intéressant car elle arrive à concilier études, sa foi musulmane et son job de Valkyrie. Dans ses amis, Magnus va se trouver une nouvelle famille. En effet, il n'a jamais connu son père et sa mère est morte lors d'une attaque de loups. Il n'a eu aucun lien avec sa famille biologique pendant 10 ans. Mais après sa mort, il renoue avec sa cousine Annabeth. Parce que oui, Magnus est le cousin d'Annabeth Chase. Ce qui nous permet de la voir apparaitre de temps en temps dans les romans. Percy a même droit à un passage dans le tome 3. Joie dans mon cœur ! Cependant, n'ayez pas peur. Vous n'avez pas besoin d'avoir lu Percy Jackson, ni même Héros de l'Olympe pour suivre. Les apparitions des "grecs" ne sont qu'épisodiques et n'ont pas d'impact sur la trame de l'histoire.
Magnus va mener une quête par tome, accompagné de ses amis, dans l'optique d'éviter le Ragnarock, la fin du monde. Enfin, des 9 mondes.
Ce qui m'a principalement dérangée, c'est que la mythologie nordique n'est qu'un prétexte. Elle est très peu utilisée au final. Et alors qu'on pourrait potentiellement apprendre des choses, les dieux sont plus caricaturés qu'autre chose. Je suis restée un peu sur ma faim. Je pense qu'avec d'autres tomes, on aurait explorer plus de mythes et surtout développer encore plus la puissance qu'on peut acquérir en manipulant les runes.

En conclusion, cette trilogie est très plaisante. Rick Riordan renoue avec ses racines, du moins pour la structure du roman. On voyage à travers les différents mondes existants et on côtoie différents peuples. Humour et aventures sont au rendez vous. Bref, vous passerez de bon moment en lisant ces livres !

Autre
Un tome HS existe. Je ne l'ai pas lu, mais si j'ai bien compris, il s'agit d'une nouvelle aventure avec tous les amis de Magnus, mais sans Magnus.

Les Chroniques d'Aurora, de Nancy Atger

Résumé
À Aurora, cohabitent êtres humains et Naturals, des êtres magiques pouvant commander à la nature. Menacés par une puissance maléfique, seule « la jeune fille aux cheveux rouges, qui naîtra sous une lune rouge » pourra ramener la paix à Aurora. Tout va changer le jour de son entrée à l’académie. Commence alors pour Lillia, une quête de vérité.
Entre amours, trahisons, manipulations et la découverte de ses propres dons, la jeune élue parviendra-t-elle à réaliser la prophétie annoncée ?

Mon avis
J'ai acheté ce livre à l'occasion du Herofestival de Grenoble de 2019.
Nancy Atger nous plonge très facilement dans son univers. Très rapidement, on connait l'histoire du pays et l'action démarre très rapidement avec la naissance de "la jeune fille aux cheveux rouges, qui naîtra sous une lune rouge". Et cette jeune fille c'est Lillia. Lillia est une jeune fille adorable est émerveillée par tout ce qui l'entoure. Jusqu'à son entrée à l'académie, elle n'a jamais pu aller plus loin que les limites de son jardin. En effet, étant la jeune fille de la prophétie, elle n'est pas en sécurité tant qu'elle n'a pas appris à maitriser parfaitement ses pouvoirs. Elle sera alors capable de lutter contre un mauvais Natural qui a sombré du côté sombre. Même si ce mage est supposé mort, tout le monde ne croit pas à sa disparition.
Passons aux points positifs de ce roman. L'écriture est très fluide et se lit sans aucun problème. L'univers est parfaitement creusé. Il rappelle celui d'Harry Potter, et pour les amoureux de cette saga, c'est un plaisir de découvrir cette nouvelle série. Les personnages ont tous leur propre caractère. Lillia est extrêmement attachante. Elle sait qui elle est et quels espoirs reposent sur elle et pourtant elle n'a pas peur. Elle veut juste découvrir le monde et passer de bons moments avec ses amis. Les descriptions sont poussées au point d'avoir l'impression d'être dans la petite bande, sans pour autant être ennuyeuses en s'étalant sur des pages et des pages. En finissant ce premier tome, on n'a envie que d'une chose, lire la suite ! Il y a de nombreux retournement de situations qui pimentent le rythme de lecture et donnent envie de tourner les pages plus vite. Ce qui a été mon cas, il ne m'a fallut pas plus d'une semaine pour le lire, en ayant très peu de temps libre. Et aussi, on ne va pas se mentir, la couverture est très belle, avec toutes ses nuances de rouge qui rappellent la prophétie.
Malheureusement, il y a aussi des points négatifs. Le plus important, qui m'a donné par moment envie de m'arracher les cheveux, ce sont les nombreuses fautes. Je ne dis pas que je n'en fais jamais, mais là, elles sont assez flagrantes. Grammaire, conjugaison, orthographe, frappe, tout y passe. Dans le chapitre 3, il y a au moins une faute par page. Par moment, les fautes de frappe vont changer le sens du mot et donc le sens de la phrase (exemple : le "sale été" au lieu de "la salle était"). Pour nuancer un peu, j'ai vu d'autres avis sur ce roman qui ne faisaient pas mention des fautes. Peut-être y a-t-il eu une ré-édition ? Autre point négatif, l'univers rappelle trop Harry Potter. Un peu je ne dis pas, mais là, il y a pas mal de rapprochement (un mage/natural noir qui disparait, un enfant de la prophétie pour le combattre et qui va apprendre à maitriser ses pouvoirs dans une académie spéciales).

Pour conclure, je peux dire que c'est une saga fantasy qui est assez agréable à lire (si on oublie les fautes) et qui gagne à être connue.

People or not people, de Lauren Weisberger

Titre original : Everyone Worth Knowing

Résumé
Un job qu’elle déteste, un patron méprisant, une vie sentimentale réduite à néant : Beth décide de reprendre son destin en main et démissionne sur un coup de tête. Après un repos bien mérité devant sa télé, elle accepte un boulot dans une boîte de communication. Son quotidien prend soudain une toute autre tournure : Beth troque ses pantoufles contre des escarpins et son farniente contre un agenda de ministre. Embarquée dans le tourbillon de la vie nocturne new-yorkaise, elle savoure les petits plaisirs de cette vie, jusqu’à ce qu’elle découvre que la presse people s’intéresse de près à elle…

Mon avis
Dans la lignée des Lauren Weisberger (LW), voici People or not People ! Non, je ne les ai pas tous lus ! Attendez... Je crois que si en fait.
Nous voici donc avec Beth qui s'ennuie au possible dans son travail. Un jour, elle craque et décide de démissionner. Vivant un temps sur ses économies elle finit par accepter un job dans les relations publiques et l’événementiel sur les conseils (et le pistonnage) de son oncle. Là sa vie change du tout au tout ! Elle qui ne connait pas grand chose au monde de la nuit, la voilà chargée d'organiser des soirées dans les endroits les plus branchés de New York pour des VIP. La voilà donc lancée dans un nouveau milieu qui lui fait perdre peu à peu contact avec ses amis mais qui lui permet de nouer des relations avec le séduisant videur Sammy. Et quand la presse people se mêle de sa vie privée et la suit pas à pas, rien ne va plus !

Bon alors déjà on ne va pas se mentir, c'est vraiment ce qu'on appelle un roman de gare. De la chick-lit comme on dit maintenant (bouuuuuh la vieille). Il ne faut pas s'attendre à un suspense haletant ni même à des aventures palpitantes. Ce n'est pas le genre que je préfère mais pourtant, parfois, ça fait du bien. Surtout en vacances, sur un transat, à siroter un cocktail (sans alcool, évidemment). La première fois que j'ai lu ce roman, j'ai eu du mal à vraiment m'attacher à Beth. Ses préoccupations me semblaient tellement éloignées des miennes. Et aujourd'hui que je suis plus proche de son âge... Bah toujours pas. Enfin, si, dans le sens où je ne suis plus étudiante et que je paye un loyer monstre pour vivre seule dans un appart riquiqui. Mais sinon, à part ça... J'ai l'impression que Beth se laisse un peu porter. Avant même la fin de ses études elle a été embauchée, c'était donc facile pour elle, pas besoin de réfléchir à ce qu'elle voulait vraiment. Et après, elle se laissait totalement vivre quand son oncle lui a trouvé un boulot. Au final, elle est allée là où on lui a dit d'aller pour ses deux jobs. Après, dans son nouveau boulot il a bien fallut qu'elle se prenne en main pour apprendre tout du métier et des codes. Et là encore, on lui dit "tu es en charge de la soirée de lancement de tel film" et là elle a "juste" à regarder dans la base de données interne qui inviter, quels cadeaux à faire et quel lieu réserver. Bon après ce n'est pas évident car elle doit gérer tous les caprices de stars mais bon...
Sa meilleure amie, Pénélope, est un peu à l'opposé. Certes, elle aussi a accepté le premier job ennuyeux qu'on lui a proposé, mais elle l'a fait en toute conscience pour échapper au milieu et aux attentes de ses parents. Fiancée à un loser, elle a énormément de mérite de le supporter. Elle est quelqu'un de sage, qui sait exactement comment se comporter en fonction de la personne qu'elle a en face d'elle.
Quant à Sammy, le love interest de l'histoire, il est présenté comme l'homme parfait : cultivé, déterminé, faisant des petits boulots pour financer le rêve de sa vie (faire une école de cuisine) et surtout canon !
Le monde de la nuit et people est présenté de façon assez malaisante : tout le monde boit à outrance, ne fume pas que des cigarettes, le niveau de culture générale est relativement bas, tout n'est qu'apparences et sexe, les gens sont prêts à vendre leur père, leur mère et leur chat pour réussir. Vu comme ça, ça ne donne absolument pas envie.

People or not people est dans la lignée des autres romans de LW : encore une héroïne de 25-30 ans, vivant à New York, une (ou des) meilleures amies rencontrées à la fac et dont un événement va bousculer la vie. Ha et évidemment de l'amour. Comme je l'ai déjà dit, une fois de temps en temps, ça ne me dérange pas !


En conclusion, un roman simple, qui se lit facilement, sans prise de tête. Bref, idéal pour lire en vacances avec l'été qui arrive !

Du même auteur
Sexe, diamants et plus si affinités...
L'art et la manière de conclure en beauté

Percy Jackson, de Rick Riordan

Titre original : Percy Jackson and the Olympians, book 1: The lightning thief

Résumé (du tome 1)
Je n'ai jamais voulu être un demi-dieu.
Une vie de demi-dieu, c'est dangereux, c'est angoissant.
Le plus souvent, ça se termine par une mort abominable et douloureuse. Il se peut que vous soyez des nôtres.
Or, dès l'instant où vous le saurez, il ne leur faudra pas longtemps pour le percevoir, eux aussi, et se lancer à vos trousses. Je vous aurai prévenus.

Mon avis
J'ai lu pour la première le premier tome il y a très longtemps, au collège (non je ne dirai pas l'année). Après avoir lu la saga maintes et maintes fois, me voilà enfin décidée à faire une chronique. Ma mémoire n'étant plus tout à fait ce qu'elle était, je vais faire un article global en ne séparant pas tome par tome.

Percy est un garçon un peu particulier. Son père est mort avant sa naissance. Il n'a plus que sa mère ainsi qu'un affreux beau-père. Il souffre de TDHA (trouble de l'attention avec hyperactivité) et de dyslexie. Et comme si ce n'était pas assez compliqué, il lui arrive toujours des choses étranges.
Alors qu'il passe quelques jours de vacances avec sa mère, il est rejoint par son meilleur ami Grover avant d'être attaqué par un minotaure, rien de moins. Au cours de cette attaque, sa mère est tuée. Meurtri, Percy trouve refuge à la Colonie des Sang-Mêlés où il apprend la vérité sur son existence. Son père n'est pas mort, il est un des dieux grecs. Percy est donc un sang-mêlé. Grover est un satyre : mi-homme mi-bouc. Très vite, le jeune homme apprend qu'il est le fils de Poséidon. Alors qu'il essaye de s'habituer à sa nouvelle vie, un conflit fait rage entre les dieux : la foudre de Zeus a été volée et le roi des dieux accuse Percy de l'avoir dérobée pour le compte de son père. Percy part donc dans une quête à travers les Etats-Unis afin de retrouver l'éclair et de prouver son innocence. Dans ses aventures, il est accompagné par Grover et Annabeth, fille de la déesse Athéna. Mais la vie d'un demi-dieu n'est pas de tout repos : les monstres de la mythologie les sentent et les traquent afin de les tuer.

Cette saga a été un vrai coup de coeur pour moi. J'étais en vacances quand j'ai le lu tome 1. J'ai tellement adoré que je l'ai relu une deuxième fois immédiatement après. De base, j'aimais beaucoup la mythologie grecque. Alors quand cette mythologie est mélangée à de l'humour et de l'aventure dans le monde moderne, comment ne pas aimer ? La saga se raconte selon le point de vue de Percy, ce qui ajoute du piquant à l'histoire. Le jeune homme n'a pas sa langue dans sa poche et n'utilise pas franchement un langage soutenu. De plus, comme il est totalement ignorant pour ce qui concerne les mythes, ses questions sont aussi les nôtres et nous pouvons partager avec lui les réponses qui lui sont apportées. Percy est un jeune homme courageux, loyal et plein de bonne volonté. Il veut toujours faire ce qui est juste, quitte à se mettre en danger. Ses chamailleries constantes avec Annabeth sont attendrissantes car ils sont l'exact opposés l'un de l'autre. Il est une véritable tête brûlée et fonce sans réfléchir alors qu'elle est la meilleure pour échafauder des plans de batailles. Il ne lit que très peu alors qu'elle a tout le temps le nez plongé dans un livre. Il est très proche de sa mère alors qu'elle n'a presque aucun contact avec son père. De plus, depuis le concours pour la "paternité" d’Athènes, leur parent sont rivaux.
Même si elle est l'exact contraire de Percy, Annabeth est un personnage très intéressant. A l'image de sa mère, elle est sage et réfléchie (sauf face à des araignées). Elle est très mature et fait plus que son âge. Même si elle est assez littéraire, elle est une combattante hors-pair et une fine stratège. Tout comme Percy, elle est extrêmement loyale et n'hésite pas à se mettre en danger si cela permet de sauver ses amis.

Cette première saga de Riordan est merveilleuse. On y trouve tout ce que mon petit coeur de collégienne (puis lycéenne) pouvait demander : aventure, mythologie, suspense, romance, trahison, batailles épiques, humour, amitié... A travers une nouvelle quête par tome (trouver la foudre de Zeus, trouver la Toison d'Or...) se tisse la trame générale de l'histoire : le titan Cronos se réveille, aidé par des demi-dieux ralliés à sa cause. La grande prophétie annonçant la fin de l'Olympe s'accomplira-t-elle ? Ces 5 tomes nous tiennent en haleine jusqu'au bout.
Si vous avez juste vu les films, un petit conseil : ne vous basez surtout pas dessus et lisez les livres. Ils sont très différents.

En conclusion : il s'agit d'une merveille saga qui transpose la mythologie grecque dans le monde moderne.

Autre :
Les 2 premiers tomes ont été adaptés au cinéma. Ce n'est que mon avis, mais je trouve qu'ils ont massacré les tomes. Je suis plutôt bon public et je critique rarement à ce point un film, mais je les trouve mauvais. C'est sûrement parce que j'adore les livres et que j'avais une vraie attente. Les films ne suivent pas la trame des livres, il n'y a que l'histoire générale qui reste. Pour moi, les livres et les films sont vraiment à séparer, chose que je n'ai pas réussi à faire.
Il y a une suite à cette saga : une autre en 5 tomes. On y retrouve Percy et Annabeth, mais aussi d'autres demi-dieux. Cette nouvelle saga fera l'objet d'une autre chronique. Il y a également une suite à cette suite, en cours de publication mais je ne l'ai pas lue.
Il y a également des nouvelles où Percy et Annabeth rencontrent des personnages d'une autre saga de Riordan, saga à base cette fois de mythologie égyptienne. Cette trilogie, Les Chroniques de Kane, fera aussi l'objet d'une chronique.

Hunger Games, de Suzanne Collins

Titre original :  The Hunger Games

Résumé
Les Hunger Games ont commencé.
Le vainqueur deviendra riche et célèbre.
Les autres mourront...

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène: survivre, à tout prix.

Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

Mon avis
Ce n'est pas facile facile de passer après tout le monde. Mais bon, ayant adoré cette trilogie, je me dois de poster une chronique également. Je ne vais pas séparer les tomes, je vais donner un avis global sur les 3 livres, ce sera plus simple pour moi (et pour vous ?).

L'histoire se passe donc dans une Amérique en ruine. Le pays est divisé en 12 zones, 12 districts, plus la capitale. La misère règne dans la plupart de ces districts. Chacun à sa particularité : dans l'un on recueil le charbon, dans un autre on pèche ou dans un autre encore on élève des animaux. Les populations ne peuvent pas profiter réellement de ces spécificités car le fruit de leur travail est envoyé à la capitale, Le Capitol. Dans le 12ème district, district du charbon, vit Katniss, une jeune adolescente de 16 ans. Comme chaque année, ses chances d'être sélectionnée pour participer aux Hunger Games sont assez élevées, contrairement à celles de sa petite soeur qu'elle aime par-dessus tout. Alors quand celle-ci est tirée au sort, Katniss n'hésite pas et se porte volontaire à sa place. Elle sait qu'ils seront 24 jeunes dans l’arène, dont Peeta l'autre sélectionné du 12. Elle sait qu'ils seront 24 à s'entre-tuer jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un.

Les 3 tomes se font selon le point de vue de Katniss, ce qui nous permet de vivre les jeux en même temps qu'elle. On est avec elle quand sa soeur est sélectionnée et qu'elle prend sa place, on est avec elle dans l’arène, on vit ses doutes, ses joies, ses peines et surtout ses angoisses. Katniss est un personnage fort, loyal et courageux. Elle ne renonce jamais. Cependant, elle n'est jamais vraiment contente. Alors oui, elle ne va pas faire la danse de la joie, mais il faut quand même réussir à s'émerveiller de petites choses, alors qu'elle non. Elle semble comme éteinte, froide. Lors de ma première lecture, cela ne m'a pas dérangée, mais par la suite et connaissant les autres personnages, j'ai remarqué que c'était la seule qui s'apparentait le plus à un robot. Je ne dis pas que c'est un mal, car elle n'a vraiment pas une vie facile et n'a pas de raison de se comporter comme une licorne accro à la caféine mais quand même. Nuancer un peu son caractère aurait été bien. Les autres personnages sont plus en nuances. Ou au moins ils apparaissent plus nuancés aux yeux de Katniss.
Comme par exemple Peeta, son partenaire de district dans l'arène. De prime abord, il apparait comme quelqu'un de manipulateur aux yeux de Katniss. Elle n'arrive pas à le cerner ni même à deviner ses intentions. Et les choses se compliquent quand il avoue ses sentiments pour elle en direct à la télévision. Je dois reconnaitre que j'aime particulièrement Peeta, peut-être même plus que Gale l'ami d'enfance de Katniss (#TeamPeeta). Je le trouve extrêmement touchant. Il est fort, sincère, ne cache pas ses sentiments. Il assume pleinement son amour pour Katniss. Peu d'adolescent sont comme lui. Savoir qu'elle doit participer aux jeux lui a probablement brisé le coeur. Alors quand il est appelé lui aussi, il sait que pour sauver la fille qu'il aime, il devra mourir. C'est particulièrement horrible comme situation. Et quand commence le soulèvement, il est déchiré : lui aussi veut mettre un terme au système en place, soutenir Katniss même si elle joue avec ses sentiments, tout en marchant sur des oeufs pour ne pas mettre en danger sa propre famille. Katniss apparait plus égoïste car elle semble agir pour ses proches sans penser que ses camarades, comme Peeta, ont eux aussi des amis et une famille.

Hunger Games est une saga qui se lit d'une traite. Je devais me retenir pour ne pas terminer chaque tome en un après-midi. Ils sont captivants. Le troisième, de part sa structure est un peu plus lourd à lire, la première partie n'ayant que peu d'action et montrant surtout l'état de stress post-traumatique important dans lequel se trouve Katniss. Le style (enfin la traduction) est fluide, ce qui rend la lecture très agréable. Pour moi ce n'est pas une saga pour les enfants. Je pense qu'il vaut mieux attendre d'avoir 12-14 ans pour commencer à la lire. En effet, l'histoire est assez rude, bien plus que ce que l'on peut voir dans les films. Après je ne dis pas qu'un jeune enfant va être traumatisé, surtout s'il a vu les films, mais je préviens quand même que l'histoire est dure.

En conclusion, pour ceux qui ne connaissent pas encore, qui n'ont jamais pris le temps de se lancer, n'attendez plus, lisez !

Autre
Comme je le disais, la saga a été adaptée au cinéma, en 4 films (le dernier tome a été divisé en 2 parties).
Un prequel est annoncé pour 2020

Nil, de Lynne Matson

Titre original : Nil, book 1

Résumé
Charley se réveille sur une île somptueuse qui n’est sur aucune carte. Seule, perdue, elle survit tant bien que mal jusqu’à ce qu’elle rencontre Thad, le leader d’un clan regroupant les seuls humains présents sur l’île de Nil. Charley va vite comprendre que quitter cet enfer paradisiaque sera plus difficile qu’elle ne le pensait : la seule issue, ce sont les rares portes qui apparaissent au hasard sur l’île… Il n’y en a qu’une par jour, et une seule personne peut l’emprunter. Pire encore : on n’a qu’un an pour s’échapper. Sinon, on meurt. Le compte à rebours a déjà commencé…

Mon avis
J'ai énormément entendu parler de cette saga, même par mon frère. Si, je vous jure : "Lu, un collègue m'a parlé d'une saga qu'il lit. Ca s'appelle Nil, tu connais ? Il a l'air d'adorer". Que dire de plus ? J'ai suivi le mouvement !

Tout commence quand Charley se retrouve totalement nue sur une île. A un moment elle était sur le parking d'un centre commercial, celui d'après sur cette île. Elle va alors apprendre à survivre seule. Après 12 longs jours, elle rencontre deux garçons qui l'amènent à la Cité de Nil. Là, elle réalise qu'elle n'est pas seule. De nombreux autres ados vivent également sur cette île. Ils vivent un peu façon Sa Majesté des Mouches. Toute une vie est organisée à la Cité et chacun à un rôle à jouer. Elle apprend alors les règles de l'Île : elle a un an pour s'échapper, sans quoi elle mourra. Pour rentrer elle doit emprunter une porte. Seul problème, il n'y a qu'une porte par jour, elle apparait aléatoirement sur l'île et elle est très compliquée à attaper. Commence alors sa nouvelle vie dans la communauté, elle se rend utile, se fait des amis et tombe amoureuse du beau Thad.

J'ai beaucoup aimé ce roman. On est tout de suite happé par l'histoire. Il n'y a pas de temps mort. L'histoire alterne entre les points de vue de Charley et de Thad. C'est une bonne chose car on passe d'une Charley pleine d'espoir et d'idées à  un Thad quelque peu blasé et désespéré. De plus leur idylle naissante est touchante, on dirait moi à leur âge... Dans leur quête pour s'enfuir, on ressent la pression qu'ils subissent car c'est extrêmement dangereux. Rater les portes et dépasser les 365 jours sur l'île est synonyme de mort. De nombreux ados avant eux n'ont pas survécus à leur passage sur l'île. A cela il faut ajouter les animaux qui rodent. En effet, les portes n'amènent pas que des humains, mais aussi des animaux. Alors autant un chaton c'est mignon et inoffensif, autant un tigre c'est un peu plus dangereux. Nil est un beau mélange entre Lost (une île déserte, des gens qui essayent de s'organiser en sachant que les secours ne viendront pas) et The Maze Runner (des ados qui cherchent à s'enfuir le plus rapidement possible du lieu où ils sont sans avoir là moindre idée de leur localisation ni de comment ils y sont arrivés). Etant donné que j'aime bien les deux (même si je l'avoue, je n'ai jamais réussi à passer la saison 2 de Lost), j'ai bien accroché à Nil.
En revanche j'ai quelques points négatifs à soulever. Premièrement, l'histoire entre Thad et Charley. Elle est beaucoup trop rapide et beaucoup trop évidente. A croire que l'amour est tout le temps une obligation. Deuxièment, le physique des personnages : ils sont tous beaux. Sur une île déserte, avec des conditions hygiéniques assez sommaires, ils sont tous plus canons que moi avec mes shampoings, mes savons et mes crèmes hydratantes. Mon troisième point sera en spoiler !

La facilité des choses : un fils de boulanger sait parfaitement faire du pain, un fils de charpentier peut bâtir des maisons, un fils de médecin peut soigner tout le monde... Perso, je suis fille de chimiste et à part renverser des flacons et faire fondre mes stylos, je ne sais pas faire grand chose). La facilité avec laquelle Charley et Thad peuvent s'enfuir : ils devaient comprendre la raison de leur présence sur l'île. Tant que ce n'est pas fait, on ne peut pas sortir même après 365 jours. Et quelle est leur raison ? Se rencontrer. Sérieusement ? On ne pouvait pas avoir un truc plus profind qu'une histoire d'amour ?

Pour conclure, je dirai que j'ai bien aimé ce premier tome de la trilogie. A voir si mon avis se confirme par la suite. Mais vu ma PAL, il faudra attendre un moment, je n'ai pas aimé au point de me jeter immédiatement sur la suite.

The book of Ivy, de Amy Engel

 

Titre original : The book of Ivy

Résumé (du tome 1)
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?
À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

Mon avis
J'ai entendu beaucoup de bien sur ce livre et lu énormément de critiques positives. Du coup, j'ai eu envie de me lancer, ne pouvant pas passer à côté.
Le style d'écriture est très fluide, le roman se lit très rapidement (de mémoire, en deux jours, j'avais fini).

Dans un monde post-apocalyptique, des survivants ont réussi à se reconstruire dans une petite ville, deux familles se sont affrontées pour le pouvoir. L'histoire est celle d'Ivy. Elle est la descendante de la famille ayant perdu la lutte. Elle doit épouser Bishop, fils du maire, descendant de ceux ayant gagné le pouvoir. Même si elle ne veut pas de ce mariage, elle sait qu'elle doit le faire, pour sa famille. Elle a en effet une mission : tuer Bishop afin que son père (à elle) puisse enfin reprendre le pouvoir. Mais va-t-elle réussir à aller jusqu'au bout ?

Je dois avouer que je suis assez mitigée sur ma lecture. Je m'attendais à découvrir quelque chose de merveilleux et pourtant j'ai eu l'impression que tout était du déjà vu. Univers dystopique dans lequel les mariages sont arrangés et où tout contrevenant à la loi est expulsé (synonyme de mort). Seule chose inédite : dans ce mariage arrangé, une des personnes doit tuer l'autre. Mais sinon, rien de bien nouveau. Le père de Bishop est assez nuancé. On voit que les choix du maire ne sont pas parfaits et que sa façon de gérer la ville est loin d'être idéale (les femmes sont priées de faire des enfants, vite et beaucoup). Cependant j'ai eu l'impression qu'il faisait vraiment du mieux qu'il peut. C'est pour moi un personnage très intéressant. Contrairement à sa soeur, Ivy est présentée comme une jeune femme forte, déterminée et qui arrive à prendre du recul sur ce qu'on lui dit. Elle est une combattante, non pas dans le sens physique du terme, mais plus dans le sens psychologique. Elle veut se faire son propre avis et ne pas croire tout ce que peut lui raconter son père. Sa soeur est présentée un peu comme une sociopathe. Elle fera tout pour obéir à son père et pour prendre le pouvoir. Elle peut être à la fois très douce et rassurante et à la fois cruelle et manipulatrice. Au final, il ne se passe pas grand chose dans cette histoire. Ivy se marie, apprend à vivre avec Bishop comme un couple, tout en ne le laissant pas la toucher, espionne pour le compte de son père. Il n'y a pas vraiment d'action. Je trouve ça dommage qu'on en finisse encore une fois à une histoire d'amour. Encore une. C'était inévitable. J'aurais aimé une forte histoire d'amitié. Ivy le dit elle-même, elle n'a jamais eu d'ami. Alors une histoire d'amitié aurait pu donner plus de profondeur à l'histoire. Ce roman est en partie une critique du mariage arrangé et de la position de la femme dans celui-ci. C'est dommage qu'une femme qui le dénonce finisse par éprouver finalement des sentiments pour son mari. C'était tellement prévisible. C'est ce qu'on voit dans toutes les dystopies actuelles. Bishop aurait pu gagner à être plus développé. Au final, on sait juste que c'est un gentil garçon, qu'il a manqué d'amour en grandissant et qu'il n'est pas d'accord avec toutes les décisions et toutes les lois de son père. Quitte à devoir être tué, autant le développer plus, pour qu'on s'attache à lui pour enfoncer encore plus le clou du potentiel dramatique d'un éventuel meurtre. Seule la fin peut réellement surprendre et donne envie de connaitre la suite.

Pour conclure, même si l'histoire en elle-même est très bien, je suis assez déçue de ne pas avoir pu lire quelque chose de plus original et de moins déjà-vu.

Sacrifice, de Anne-Sophie Billet

Résumé
10 ans. C'est l'âge que j'avais lorsque mes parents ont subitement décidé de quitter le Nouveau Monde, nous embarquant mon frère et moi sur le vieux continent. Une boucle décennale semble m'habiter car quelque chose m'attire de nouveau vers cette ville américaine de mon enfance.
Je reconnais tout : le cimetière où repose mes grands-parents, le lac, l'atmosphère paisible de la campagne et pourtant, j'en ai des frissons, des frissons de panique. Je sens que quelque chose rode, quelque chose de malsain, de dangereux, une chose contre-nature.
Je ne sais pas vraiment où j'ai mis les pieds jusqu'à ce que les masques tombent, les uns après les autres, révélant un monde caché, monstrueux et magique.
Il y a le bien et il y a le mal... . Non, en fait, ce n'est pas aussi simple. Il y a du gris aussi, énormément de gris. Sans parler de ce bout de papier, ce vieux bout de papier sur lequel mon avenir est écrit à l'encre indélébile.
Mais suis-je assez forte pour réussir ?
Ai-je en moi le sens du sacrifice ?
J'ai peur, peur de ne pas y arriver, peur de ne pas en avoir envie. En fait, j'ai peur de cette envie de fuir qui me déchire les entrailles...

Mon avis
Tout commence avec le retour d'Emilee, ou Emie, dans sa ville natale. Âgée à présent de 20 ans, elle l'a quittée dans la précipitation l'année de ses 10 ans. Mais voulant sortir de ses habitudes et de son confort, elle délaisse le sud de la France pour terminer ses études dans la ville de son enfance. Très rapidement, elle se sent observée, épiée alors que des phénomènes étranges se produisent autour d'elle. Elle ne tarde pas à en découvrir la raison et à prendre connaissance d'une prophétie qui semble parler d'elle...

Bon, je vais pas vous mentir, je suis assez mitigée sur cette lecture. J'ai eu une impression de déjà vu dès le départ, et j'ai fini par mettre le doigt dessus. C'était Twilight ! Rappelez vous : Bella arrive dans une nouvelle ville où elle ne connait personne (à part son père), nouveau lycée où dès le départ elle se fait des amis et dès le départ elle remarque le bel et mystérieux Edward. Edward passe son temps à l'observer et à disparaitre. Ici nous avons Emie qui arrive dans une ville où elle ne connait plus personne car elle n'y a pas mis les pieds depuis 10 ans, elle est la petite nouvelle dans une fac à taille humaine. Elle sympathise très vite avec Lena et remarque immédiatement le beau Julian qui l'observe mais qui lui aussi a la fâcheuse tendance de disparaitre. Heureusement, à la différence de Bella, elle ne passe pas son temps à s'extasier sur la beauté de Julian.
Je crois que ce qui me dérange en fait, c'est que je n'ai jamais réussi à comprendre les réactions d'Emie. Quand on lui annonce que les sorciers, les vampires, les loup-garous et autres existent, elle ne rigole pas, elle y croit tout de suite. Alors que si jamais un jour quelqu'un me dit "Hey Lu ! Je suis un vampire et l'autre là-bas c'est un méchant sorcier, faut pas l'approcher", je demanderais à la personne ce qu'elle fume. Emie non, ça ne lui pose aucun problème. Et quand elle passe une semaine enfermée dans une petite chambre avec ses camarades, dans le but de se protéger et de trouver une solution à leur problème, elle pense quand même à s'épiler entièrement. Faut revoir ses priorités à un moment... Quant à Julian, il est beaucoup trop protecteur à mon goût, sûrement à raison : Emie ne peut pas rester seule 10 minutes sans provoquer une catastrophe ou se faire attaquer. Il a tendance à s'énerver très rapidement, persuadé qu'il sait ce qu'il y a de mieux pour la jeune fille.
A partir de moment où la prophétie est découverte et totalement traduite, l'histoire tourne un peu en rond dans la mesure où Julian refuse de la suivre, contrairement à Emie. Les deux autres, Jack et Lena, semblent plus modérés. Ils essayent plus de trouver des solutions en les aidant.
La fin est beaucoup trop rapide. Je pensais avoir droit à une grande bataille, le combat de leur vie, mais au final, en une heure c'était fini et c'est bien dommage.
Je vais quand même essayer de nuancer mes propos car je suis assez négative pour le moment. Les personnages ont tous été approfondis, ce qui est une bonne chose. Après ce n'est pas la faute de l'auteure si je n'ai pas trop accroché avec eux. Les lieux sont parfaitement bien décrits, je pourrai vous dessiner un plan du campus. Et au final, je pense que j'ai lu ce livre trop tard. J'aurais sûrement plus apprécié au lycée ou aux débuts de mes études.

En conclusion,  je dirai que pour un premier livre c'était très bien (mais cependant, attention aux coquilles et aux fautes de grammaire T-T). En revanche, je ne me suis pas vraiment sentie impliquée par l'histoire. Je pense que ce roman s'adresse à un public beaucoup plus jeune : pré ado/ado.