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mercredi 12 juin 2019

Nil, de Lynne Matson

Nil Lynne Matson


Titre original : Nil, book 1

Résumé
Charley se réveille sur une île somptueuse qui n’est sur aucune carte. Seule, perdue, elle survit tant bien que mal jusqu’à ce qu’elle rencontre Thad, le leader d’un clan regroupant les seuls humains présents sur l’île de Nil. Charley va vite comprendre que quitter cet enfer paradisiaque sera plus difficile qu’elle ne le pensait : la seule issue, ce sont les rares portes qui apparaissent au hasard sur l’île… Il n’y en a qu’une par jour, et une seule personne peut l’emprunter. Pire encore : on n’a qu’un an pour s’échapper. Sinon, on meurt. Le compte à rebours a déjà commencé…

Mon avis
J'ai énormément entendu parler de cette saga, même par mon frère. Si, je vous jure : "Lu, un collègue m'a parlé d'une saga qu'il lit. Ca s'appelle Nil, tu connais ? Il a l'air d'adorer". Que dire de plus ? J'ai suivi le mouvement !

Tout commence quand Charley se retrouve totalement nue sur une île. A un moment elle était sur le parking d'un centre commercial, celui d'après sur cette île. Elle va alors apprendre à survivre seule. Après 12 longs jours, elle rencontre deux garçons qui l'amènent à la Cité de Nil. Là, elle réalise qu'elle n'est pas seule. De nombreux autres ados vivent également sur cette île. Ils vivent un peu façon Sa Majesté des Mouches. Toute une vie est organisée à la Cité et chacun à un rôle à jouer. Elle apprend alors les règles de l'Île : elle a un an pour s'échapper, sans quoi elle mourra. Pour rentrer elle doit emprunter une porte. Seul problème, il n'y a qu'une porte par jour, elle apparait aléatoirement sur l'île et elle est très compliquée à attaper. Commence alors sa nouvelle vie dans la communauté, elle se rend utile, se fait des amis et tombe amoureuse du beau Thad.

J'ai beaucoup aimé ce roman. On est tout de suite happé par l'histoire. Il n'y a pas de temps mort. L'histoire alterne entre les points de vue de Charley et de Thad. C'est une bonne chose car on passe d'une Charley pleine d'espoir et d'idées à  un Thad quelque peu blasé et désespéré. De plus leur idylle naissante est touchante, on dirait moi à leur âge... Dans leur quête pour s'enfuir, on ressent la pression qu'ils subissent car c'est extrêmement dangereux. Rater les portes et dépasser les 365 jours sur l'île est synonyme de mort. De nombreux ados avant eux n'ont pas survécus à leur passage sur l'île. A cela il faut ajouter les animaux qui rodent. En effet, les portes n'amènent pas que des humains, mais aussi des animaux. Alors autant un chaton c'est mignon et inoffensif, autant un tigre c'est un peu plus dangereux. Nil est un beau mélange entre Lost (une île déserte, des gens qui essayent de s'organiser en sachant que les secours ne viendront pas) et The Maze Runner (des ados qui cherchent à s'enfuir le plus rapidement possible du lieu où ils sont sans avoir là moindre idée de leur localisation ni de comment ils y sont arrivés). Etant donné que j'aime bien les deux (même si je l'avoue, je n'ai jamais réussi à passer la saison 2 de Lost), j'ai bien accroché à Nil.
En revanche j'ai quelques points négatifs à soulever. Premièrement, l'histoire entre Thad et Charley. Elle est beaucoup trop rapide et beaucoup trop évidente. A croire que l'amour est tout le temps une obligation. Deuxièment, le physique des personnages : ils sont tous beaux. Sur une île déserte, avec des conditions hygiéniques assez sommaires, ils sont tous plus canons que moi avec mes shampoings, mes savons et mes crèmes hydratantes. Mon troisième point sera en spoiler !

La facilité des choses : un fils de boulanger sait parfaitement faire du pain, un fils de charpentier peut bâtir des maisons, un fils de médecin peut soigner tout le monde... Perso, je suis fille de chimiste et à part renverser des flacons et faire fondre mes stylos, je ne sais pas faire grand chose). La facilité avec laquelle Charley et Thad peuvent s'enfuir : ils devaient comprendre la raison de leur présence sur l'île. Tant que ce n'est pas fait, on ne peut pas sortir même après 365 jours. Et quelle est leur raison ? Se rencontrer. Sérieusement ? On ne pouvait pas avoir un truc plus profind qu'une histoire d'amour ?

Pour conclure, je dirai que j'ai bien aimé ce premier tome de la trilogie. A voir si mon avis se confirme par la suite. Mais vu ma PAL, il faudra attendre un moment, je n'ai pas aimé au point de me jeter immédiatement sur la suite.

mercredi 5 juin 2019

The book of Ivy, de Amy Engel

 The book of Ivy Amy Engel

Titre original : The book of Ivy

Résumé (du tome 1)
Voilà cinquante ans qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du peuple.
J’ai seize ans cette année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.
Née pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?
À la fois histoire d’amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle, The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

Mon avis
J'ai entendu beaucoup de bien sur ce livre et lu énormément de critiques positives. Du coup, j'ai eu envie de me lancer, ne pouvant pas passer à côté.
Le style d'écriture est très fluide, le roman se lit très rapidement (de mémoire, en deux jours, j'avais fini).

Dans un monde post-apocalyptique, des survivants ont réussi à se reconstruire dans une petite ville, deux familles se sont affrontées pour le pouvoir. L'histoire est celle d'Ivy. Elle est la descendante de la famille ayant perdu la lutte. Elle doit épouser Bishop, fils du maire, descendant de ceux ayant gagné le pouvoir. Même si elle ne veut pas de ce mariage, elle sait qu'elle doit le faire, pour sa famille. Elle a en effet une mission : tuer Bishop afin que son père (à elle) puisse enfin reprendre le pouvoir. Mais va-t-elle réussir à aller jusqu'au bout ?

Je dois avouer que je suis assez mitigée sur ma lecture. Je m'attendais à découvrir quelque chose de merveilleux et pourtant j'ai eu l'impression que tout était du déjà vu. Univers dystopique dans lequel les mariages sont arrangés et où tout contrevenant à la loi est expulsé (synonyme de mort). Seule chose inédite : dans ce mariage arrangé, une des personnes doit tuer l'autre. Mais sinon, rien de bien nouveau. Le père de Bishop est assez nuancé. On voit que les choix du maire ne sont pas parfaits et que sa façon de gérer la ville est loin d'être idéale (les femmes sont priées de faire des enfants, vite et beaucoup). Cependant j'ai eu l'impression qu'il faisait vraiment du mieux qu'il peut. C'est pour moi un personnage très intéressant. Contrairement à sa soeur, Ivy est présentée comme une jeune femme forte, déterminée et qui arrive à prendre du recul sur ce qu'on lui dit. Elle est une combattante, non pas dans le sens physique du terme, mais plus dans le sens psychologique. Elle veut se faire son propre avis et ne pas croire tout ce que peut lui raconter son père. Sa soeur est présentée un peu comme une sociopathe. Elle fera tout pour obéir à son père et pour prendre le pouvoir. Elle peut être à la fois très douce et rassurante et à la fois cruelle et manipulatrice. Au final, il ne se passe pas grand chose dans cette histoire. Ivy se marie, apprend à vivre avec Bishop comme un couple, tout en ne le laissant pas la toucher, espionne pour le compte de son père. Il n'y a pas vraiment d'action. Je trouve ça dommage qu'on en finisse encore une fois à une histoire d'amour. Encore une. C'était inévitable. J'aurais aimé une forte histoire d'amitié. Ivy le dit elle-même, elle n'a jamais eu d'ami. Alors une histoire d'amitié aurait pu donner plus de profondeur à l'histoire. Ce roman est en partie une critique du mariage arrangé et de la position de la femme dans celui-ci. C'est dommage qu'une femme qui le dénonce finisse par éprouver finalement des sentiments pour son mari. C'était tellement prévisible. C'est ce qu'on voit dans toutes les dystopies actuelles. Bishop aurait pu gagner à être plus développé. Au final, on sait juste que c'est un gentil garçon, qu'il a manqué d'amour en grandissant et qu'il n'est pas d'accord avec toutes les décisions et toutes les lois de son père. Quitte à devoir être tué, autant le développer plus, pour qu'on s'attache à lui pour enfoncer encore plus le clou du potentiel dramatique d'un éventuel meurtre. Seule la fin peut réellement surprendre et donne envie de connaitre la suite.

Pour conclure, même si l'histoire en elle-même est très bien, je suis assez déçue de ne pas avoir pu lire quelque chose de plus original et de moins déjà-vu.

mercredi 22 mai 2019

Tu devras choisir, de Samantha King

Tu devras choisir Samatha King


Titre original : The Choice

Résumé
Ce jour-là, Aiden et Annabel s’apprêtent à fêter leur dixième anniversaire quand on sonne à la porte. C’est un homme, le visage masqué, une arme à la main. Il menace les enfants et force Madeleine, leur mère, à faire un choix impossible : lequel de ses deux jumeaux va vivre, lequel va mourir ?
Quelques semaines après le drame, Madeleine se réveille à l’hôpital. Elle n’a que des bribes de souvenirs de ce jour terrible. Deux tirs de revolver. Elle qui rampe dans l’herbe. Et du sang, beaucoup de sang.
Peu à peu, Madeleine tente de reconstituer le fil des événements. Et si le tueur ne s’en était pas pris à sa famille par hasard ? En exhumant les secrets de ceux qu’elle croyait connaître, elle comprend aussi que la menace est toujours là. Plus que jamais.

Mon avis
C'est sur les conseils de France Loisir que j'ai choisi ce livre ("Vous avez le droit à un livre gratuit, tenez je vous conseille celui-ci"). Il était posé sur mes étagères depuis un moment, donc j'ai enfin décidé de me lancer dedans.
Ce livre s'articule en 4 parties assez bien agencées mais assez différentes dans leur structure d'écriture. La première est assez flou comme si nous vivions nous aussi dans un stress post-traumatique. Il faut savoir que tout est fait du point de vue de Madeleine. On y vit sa tristesse, sa douleur et surtout sa honte d'avoir dû choisir entre ses deux enfants. Elle a dû choisir entre ses deux enfants. Et quel choix cruel entre le doux et timide Aiden et la dynamique et indépendante Annabel. Sa fille ou son fils ?
Par la suite, on va suivre ses doutes. Qui a bien pu la viser ainsi. Pourquoi elle ? La deuxième partie nous permet de comprendre l'écriture de la première. Les parties trois et quatre s'enchainent assez rapidement et sont dans la continuité de la deuxième. La quatrième est relativement courte, il s'agit surtout du dénouement.

J'ai beaucoup aimé ce roman. L'identité du tueur est cependant assez prévisible, le choix étant restreint. Pour un premier roman, l'auteure maitrise à la perfection les règles du thriller psychologique. Est-ce dû à son passé d'éditrice ou est-ce un talent naturel ? Mystère !
La première partie, bien qu'angoissante, est assez difficile à suivre. Les autres sont beaucoup plus fluides, donc plus agréable à lire. Il y a très peu d'action, tout tient dans la psychologie des personnages. Le résumé promet une histoire assez originale car il faut être sacrément tordu pour obliger une mère à choisir entre ses enfants, à choisir qui vivra et qui sera tué devant ses yeux. Le point fort de l'histoire est que Madeleine n'a aucun souvenir de ce qu'il s'est réellement passé. C'est à travers les événements antérieurs à l'accident, en revivant sa vie qu'elle va essayer d'expliquer cette journée terrible : sa rencontre avec son mari, ses relations avec sa belle-famille, ses amis et surtout sa vie de famille. Je dois avouer que certains passages sont assez malaisants, parfois au point de me faire refermer le livre pour faire une pause. Contrairement à ce que tout le monde pourrait penser, sa vie n'était pas si idyllique que ça. Je trouve dommage que Madeleine ait un caractère aussi effacé. On découvre qu'elle a du répondant, mais qu'elle n'ose pas vraiment se lancer. Au fil du récit, on voit qu'elle s'améliore, malgré ses doutes et sa peur. Rien ne lui est vraiment épargné, ce qui la fait gagner en force. La fin, hormis l'identité de l'homme masqué, est surprenante.
Annabel n'est pas morte. C'est son inconscient qui lui fait croire cela à cause des critiques infondées de son mari. Plutôt que de choisir, Madeleine à préférer s'interposer pour laisser une chance à ses enfants de s'enfuir


Au final, je dirai que je conseille ce livre aux amateurs de thrillers psychologiques. Si vous préférez les thrillers plein d'action, vous risquez de vous ennuyer un peu.

mercredi 1 mai 2019

La Maison assassinée, de Pierre Magnan


la maison assassinée pierre magnan


Résumé
Au début du siècle, cinq personnes sont massacrées à coup de couteau dans une auberge de Haute-Provence. En 1920, un survivant croit découvrir les coupables, mais deux d'entre eux, un nouveau riche et le propriétaire d'un moulin à huile, sont assassinés à leur tour avant que Séraphin Monge ait pu accomplir sa vengeance. Le justicier Monge entreprend alors de démolir la maison maudite de fond en comble...

Mon avis
J'avais vu le film il y a très longtemps. Mes parents m'avaient dit "Tiens Lu', regarde, c'est un chouette film, il fait peur" et m'avaient laissée seule devant. Je ne me rappelle absolument pas si j'ai eu peur, juste que j'étais une vraie trouillarde à l'époque. Bravo les parents !
Il y a quelques temps, je faisais une brocante avec juste pour idée "je regarde". Donc évidemment, j'ai acheté des livres, dont celui-ci. J'avais totalement oublié que le film avait été adapté d'un livre (ou sinon je ne l'ai jamais su) donc j'ai sauté sur l'occasion.
Je dois dire que je suis assez mitigée sur ma lecture. En soit, l'histoire et le scénario sont très bien, mais plusieurs points m'ont bloquée.
Premièrement, par rapport au résumé : il n'est pas concordant avec la trame de l'histoire. En effet, dans l'ordre, Séraphin revient au village, apprend que ses parents ont été assassinés, démoli sa maison et seulement après il découvre les coupables. La maison est presque totalement rasée à ce moment-là. Il y a donc environ deux tiers du livre où il ne se passe pas grand-chose, à part Séraphin qui démolit sa maison, deux filles qui lui tournent autour et les villageois qui ont peur de lui. Le deuxième point qui me bloque, c'est le style d'écriture de Magnan. Je ne sais pas si son style était vraiment vieillot pour un livre paru au début des années 80. Il a peut-être voulu coller à l'époque du récit, dans les années 20. L'écriture est un mélange de français vieillot, de patois provençal et de patois du Champsaur. Pas évident donc. Je ne connaissais pas certains mots mais avec le contexte ça allait. C'était donc parfois un peu lourd à lire, entre les prénoms peu commun (Oui, Didon, c'est de toi que je parle), les surnoms et les expressions. Et pour finir, il y avait par moment de longs paragraphes de description de paysage ou des sentiments de personnages, ça coupait un peu le rythme.
Passons aux points positifs ! L'histoire en elle-même ! Par une nuit d'orage, toute une famille massacrée, hormis un nourrisson de trois semaines. Pourquoi lui-seul a été épargné ? Mystère. Et pourquoi cette famille ? Quel était le mobile ? Pourquoi les trois personnes arrêtées, jugées et guillotinées ont toujours clamé leur innocence ? Étaient-elles juste des coupables idéaux ? Plus on avance dans le récit plus on a de réponses, et ce, jusqu'à la toute fin. Des témoins qui s'étaient tus à l'époque apportent tour à tour leur version du meurtre. J'ai trouvé Séraphin aurait pu être plus abouti. En effet, il n'est habité que par la colère (ce qui peut se comprendre). Et alors que les plus belles filles du village se jettent dans ses bras, il ne peut les aimer car il est hanté par le fantôme de sa mère. Je pense que lui faire éprouver de nouveaux sentiments auraient pu lui faire gagner en profondeur sans pour autant le dénaturer et l'éloigner de sa quête de vengeance et de justice. Fabrice, en revanche, est je trouve plus abouti. En effet, quand on le découvre, lui la gueule cassée, il est assez amer. La guerre l'a privé de la moitié de son visage, les gens ont peur de lui et son père, qu'il méprise, n'ose plus le regarder. Et pourtant, il cherche à se lier d'amitié avec Séraphin et connait ouvre son cœur à la seule fille qui l'approche sans peur. C'est juste dommage que le personnage principal ne connaisse aucune évolution.

En conclusion : une histoire originale et prenante, malgré quelques longueurs et un style assez vieillot.

Autre
Comme je l'ai déjà dit, le livre a été adapté au cinéma, avec Patrick Bruel dans le rôle principal.
Il y a eu une suite au roman : Le Mystère de Séraphin Monge.

mercredi 24 avril 2019

Escape This, de Stéphane Betbeder et Federico Pietrobon

escape this betbeder pietrobon


Résumé
Quatre individus sans lien apparent, disséminés de par le monde, se retrouvent mystérieusement projetés dans la même pièce. Ici, les règles du jeu sont simples : ils ont une heure pour trouver comment en sortir. Sinon ils meurent. Bien qu’ils ne se connaissent pas, les prisonniers vont devoir mettre leurs ressources en commun pour résoudre les énigmes mortelles de cette escape room infernale et découvrir le lien qui les unit…

 Mon avis
J'imagine que depuis quelques années, vous avez difficilement pu passer à côté des Escape games. Vous savez ? Ces jeux où on est enfermé pendant une heure dans une pièce et où en résolvant des énigmes on finit par trouver comment sortir ? Oui ? Non ? Normalement, c'est un jeu, mais dans cette histoire, les quatre personnages n'ont rien demandé. Ils ne se connaissent pas, viennent de pays différents, parlent différentes langues. Ils ne savent pas comment ils sont arrivés là et pourtant ils vont devoir tout faire pour en sortir car les pièges qui les attendent ne sont pas sans danger...

Cette BD est annoncée comme horrifique, mais je la classerai plus dans le genre fantasy. Il n'y a que très peu de sang. En fait, à part une scène de 2-3 cases où on ne voit pas grand chose, c'est très soft. Tout le long les personnages (une américaine, un français, un italien et une japonaise) vont se demander quel est leur point commun et pourquoi ont-ils été choisis ? Personnellement je me demanderai aussi "où je suis" "comment j'ai été amenée là" et surtout "comment on parvient à se comprendre alors qu'on parle tous dans notre langue natale". Dès le départ, on peut entrevoir un début d'explication : tous ont eu une expérience avec la mort. Non je ne vous spoile pas, c'est montré dans les toutes premières pages. Les quatre personnages vont explorer salle après salle en essayant de trouver une logique à tout ce qui leur arrive.

J'ai assez aimé cette BD. Elle se lit relativement facilement et est à la portée de tous. Il s'agit d'une aventure en un seul tome, donc à la fin on obtient toutes les réponses aux questions soulevées. En revanche, j'ai eu assez de mal à réellement m'attacher aux personnages. Je n'arrivais pas à m'identifier à au moins un d'entre eux, et au final ça m'était un peu égal de savoir qui allait vivre et qui allait mourir. En revanche, j'étais assez captivée sur la trame de l'histoire, sur les différentes pièces de l'escape et de leur représentation. Je dois dire que c'était vraiment bien imaginé et que je n'ai pas vu la fin venir.

En conclusion : une chouette BD surfant sur la vague actuelle des escapes game et sur ce qu'il se passerait si les pièges étaient réels et qu'on jouait vraiment notre vie sur les énigmes. Ha, et juste comme ça... Ma BD est dédicacée !

mercredi 17 avril 2019

Le Palimpseste d'Archimède, d'Eliette Abécassis

palimpseste d'archimède eliette abécassis

Résumé
Joachim, élève de Normale Sup , est l’étudiant préféré d’Elsa Maarek, belle et charismatique professeur de philo, passionnée par l’Antiquité. Ce qui les amène à être invités par la police à enquêter discrètement sur une série de meurtres atroces perpétrés dans le personnel enseignant de la rue d’Ulm. Tous les crimes portent le signe du chiffre Pi et répondent à un rituel bien connu d’Elsa, qui a fait sa thèse sur les sacrifices de la mystérieuse religion d’Eleusis. Après l’assassinat du premier professeur, sa veuve vend à un riche acquéreur resté anonyme, un ancien codex identifié comme un palimpseste. Et si, comme en court la rumeur, ce manuscrit était bien un écrit d’Archimède dans lequel il donne la solution de Pi, donc la solution au mystère de la création et du monde ? Et dans ce cas, qui tue qui et pourquoi ?


Mon avis
Je pense qu'avant de commencer, il faut définir ce qu'un un palimpseste (parce que je vous avoue que je ne savais pas...)
Un palimpseste est un manuscrit sur parchemin d'auteurs anciens que les copistes du Moyen Âge ont effacé pour le recouvrir d'un second texte.
Ce roman mélange habilement philosophie et mathématiques. Armée de mon 8 en maths et de mon 14 en philo au bac, j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis jetée dans l'histoire. Et étrangement, j'ai plus compris les maths. Je m'explique : pour les maths, les personnages principaux étant plus des littéraires, les principes sont très bien expliqués. Pour la philo, tant qu'on restait assez basique, j'étais dedans. En revanche, j'étais totalement perdue pour toutes les questions de métaphysiques. Heureusement, cela n'empêche pas de comprendre la trame globale du roman.
Le narrateur de l'histoire, Joachim, est élève de l'école Normale Sup. On y apprend donc les coutumes et la vie de l'école.
Deux professeurs de cette école sont sauvagement assassinés. Ces meurtres ont été commis suivant d'ancien rituels de la Grèce antique, avec l’examen des organes vitaux après le sacrifice. Ces meurtres portent le signe de Pi, un chiffre donc les décimales semblent infinies. Les deux professeurs ont été en contact avec un vieux manuscrit, un palimpseste. Le palimpseste d'Archimède. Dès lors, ce vieux manuscrit est confié à la Bibliothèque Nationale de France afin d'être décrypté et de détacher le texte d'Archimède de celui du croisé qui a écrit par dessus. Serait-ce pour cacher une découverte d'Archimède sur le secret de l'Univers qui remettrait en question toutes nos certitudes et toutes nos croyances ?
Joachim et son professeur et mentor Elsa Maarek vont alors suivre la trace de ce manuscrit et du Croisé afin de connaitre son histoire.

Je suis assez mitigée sur ce roman. L'histoire est très prenante et j'aime assez les thrillers ésotériques et les romans policiers dont les meurtres sont assez élaborés. Là je n'ai pas été déçue. En revanche, je l'ai trouvé assez compliqué à suivre. D'une part à cause de toutes les notions de philosophie et métaphysique que je n'avais pas. Certaines choses semblaient évidentes pour Joachim et Elsa et leur permettaient d'établir des conclusions alors que dans ma tête c'était plutôt "hein ? quoi ?". Je n'ai toujours pas compris le cheminement des déductions d'Elsa Maarek dans sa quête pour trouver l'assassin. D'autre part, l'auteure s'éparpille un peu dans tout les sens. A la fin, tout fini par se réunir, mais en cours de route, j'avais vraiment du mal à suivre.
Après si je dois faire un reproche au roman, c'est que plusieurs fois Joachim semble s'excuser de n'être que provincial et non un "vrai" parisien. C'est vraiment dénigrant pour tous les français non nés et/ou ne vivant pas à Paris.

Au final, je pense que ce roman mérite d'être lu, mais il faut quand même partir en sachant qu'il peut être par moment un peu compliqué à suivre (et mon frère est du même avis que moi).

mercredi 6 mars 2019

Une proie si facile, de Laura Marshall

Une proie si facile Laura Marshall


Titre original : Friend Request

Résumé
Maria Weston demande à devenir ton amie.
Et si c'était ça, l'origine de tous les problèmes ?
Au collège, déjà, Maria Weston cherchait désespérément à être admise dans le cercle très fermé des filles les plus populaires de l'école. Mais les rumeurs précédant son arrivée en cours d'année avaient ruiné tous ses espoirs d'y parvenir. Pire encore, elle était devenue la victime facile de leurs manigances. Quand Louise reçoit un jour une demande d'ajout d'ami émanant du compte Facebook de Maria, elle est horrifiée... Car Maria Weston est morte vingt-cinq ans plus tôt.
Alors que Louise a mis des années à enfouir le souvenir de cette fille tout au fond d'elle-même, l'invitation et les messages inquiétants qui s'ensuivent font d'un coup resurgir le passé. Tout comme le secret de Louise, si intimement lié à la disparition de sa camarade.
Un secret qui, révélé au grand jour, pourrait bien détruire sa vie

Mon avis
Un beau jour, trainant dans une librairie en cherche d'inspiration, je suis tombée sur la couverture de ce livre, à la fois sobre et sombre. Au moment de m'en saisir, une charmante vendeuse m'en vante les mérites et le résumé me plait. Couverture intrigante + vendeuse + résumé, le trio gagnant, me voilà en possession d'un nouveau livre.
L'histoire est toute simple : un jour Louise, reçoit une nouvelle demande d'ami sur facebook. Il s'agit de Maria Weston, une de ses anciennes camarades de lycée. Jusque là, rien d'inquiétant. Sauf que Maria est morte, voilà 25 ans. Intriguée, Louise accepte la demande, mais très vite, elle est harcelée par Maria.
Qui se cache derrière ce pseudo ? Pourquoi ce ne serait pas Maria elle-même, étant donné que son corps n'a jamais été retrouvé ?

L'action de l'histoire démarre très rapidement. Suivant les péripéties du point du vue de Louise, on est tout de suite happé dans le roman. On subit ses doutes, ses craintes et surtout toute sa culpabilité. En effet,  Louise avait une adolescence compliquée. Elle voulait être aimée, être populaire, et pour être acceptée dans un groupe de filles qui l'étaient, elle s'est mise comme ses "amies" à harceler Maria, alors qu'elle n'a jamais rien eu à lui reprocher, elle l'appréciait même. Louise ne peut s'empêcher de se reprocher la mort de Maria, même si la police a conclu à l'époque à un accident. Le principal de l’intrigue se fait en temps réel, à partir du moment où Louise reçoit l'invitation, mais il y a quelques chapitres insérés retraçant 1989, la dernière année de Maria et surtout sa toute dernière soirée, au bal de promo.
Louise est un personnage intéressant dans la mesure où elle est à la fois victime et bourreau. Elle a fait subir et maintenant elle subit. Mais aujourd'hui, Louise a peur pour elle, que la police sache qu'à l'époque elle n'a pas tout dit sur la disparition de Maria, peur pour son fils qui est également la cible des messages qu'elle reçoit. Elle a vécu 25 ans dans le mensonge, elle a peur que la vérité éclate.
Louise va mener une sorte d'enquête auprès de ses anciennes amies pour savoir si elles aussi subissent ce harcèlement et surtout pour savoir qui peut bien se cacher derrière tous ces messages. Qui est cette personne qui semble la suivre à la trace ? Elle est toute seule car elle ne peut pas en parler à la police, ni à ses amis actuels qui ne sont pas au courant de sa vie lycéenne. Une des rares personnes à tout savoir sur sa vie et avec qui elle n'a pas coupé le contact après le lycée est son ex-mari, mais étant donné leurs rapports houleux, elle préfère se taire, subir et essayer de comprendre.
Louise à un moment soulève un point important et je dois dire que je me suis posée la même question : jusqu'où les filles, avec les moyens actuels (téléphones portables, internet, réseaux sociaux...) seraient allées dans leur acharnement sur Maria ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, car aucun des personnages principaux n'est tout blanc. Il n'y a pas de valeureux chevalier au cœur pur ni de princesse délicate. Ce sont des gens normaux, comme vous et moi, avec leurs casseroles. C'est une histoire actuelle, hélas assez classique. Le harcèlement scolaire a toujours existé, et existera encore longtemps. On découvre à travers ce roman la vie d'une ancienne harceleuse qui vit sa vie en portant ce poids sur ses épaules. Autre point intéressant, ce roman nous montre que quelque soit la personne qu'on était au lycée, tout change après. Ce n'est pas parce qu'on était populaire que l'on peut mener après une belle vie et inversement.

Seul petit bémol, au tout début, des personnages sont évoqués sans qu'on sache réellement qui ils sont, et il faut attendre un petit peu (2-3 pages) pour le savoir. Après, c'est assez logique, quand je pense à une personne ne je me dis pas "Machine, ma collègue de bureau qui habite à 800m de chez moi" mais juste Machine. J'étais un peu déroutée au début, mais comme il n'y a pas énormément de personnages importants, j'ai vite pris mes marques.

dimanche 6 janvier 2019

Le Manuscrit inachevé, de Franck Thilliez

le manuscrit inachevé thilliez


Résumé
Aux alentours de Grenoble, un jeune a fini sa trajectoire dans un ravin après une course-poursuite avec la douane. Dans son coffre, le corps d’une femme, les orbites vides, les mains coupées et rassemblées dans un sac. À la station-service où a été vue la voiture pour la dernière fois, la vidéosurveillance est claire : l’homme qui conduisait n’était pas le propriétaire du véhicule et encore moins le coupable.

Léane Morgan et Enaël Miraure sont une seule et même personne. L’institutrice reconvertie en reine du thriller a toujours tenu sa vie privée secrète. En pleine promo pour son nouveau roman dans un café parisien, elle résiste à la pression d’un journaliste : elle ne donnera pas à ce vautour ce qu’il attend, à savoir un papier sur un auteur à succès subissant dans sa vie l’horreur racontée dans ses livres. Car sa vie, c’est un mariage dont il ne reste rien sauf un lieu, L’inspirante, villa posée au bord des dunes de la Côte d’Opale où est resté son mari depuis la disparition de leur fille. Mais un appel lui annonçant son hospitalisation à la suite d’une agression va faire resurgir le pire des quatre dernières années écoulées. Il a perdu la mémoire. Elle est seule.

Dans le vent, le sable et le brouillard, une question se posera : faut-il faire de cette vie-là un manuscrit inachevé, et en commencer un autre ?

Mon avis
Le livre commence par une préface, écrite par le fils d'un certain Caleb Traskman. Dans cette préface, on nous apprend que Caleb est mort avant d'achever son roman. Le fils explique donc, qu'après discussion avec la maison d'édition, il a terminé le livre de son père, en se basant sur les notes de celui-ci, livre qui sera publié sous le titre de Manuscrit Inachevé. Certains mystères demeurent cependant irrésolu, comme la présence de palindrome (mot qui se lit de la même façon dans les deux sens), soulignés tout au long du roman.

Nous voilà donc au début du roman de Traskman, sur la Côte d'Opale par un beau et froid matin. Sarah Morgan, fille de Léane, disparait alors qu'elle était partie faire un footing. Pour la famille Morgan, tout bascule. L'homme que l'on accuse de ce kidnapping a été arrêté. Il a tout avoué mais refuse de dire où est enterré le corps de la jeune fille. Quatre longues années après la disparition de sa fille, Léane, écrivant sous le pseudonyme d'Enaël Miraure, a enfin réussi à publier un nouveau roman, intitulé Le Manuscrit Inachevé. BAM ! Mise en abyme tout ça tout ça, un roman dans le roman ! (hep, madame F, si vous passez par là, je n'ai pas oublié votre cours, ni le film La Rose Pourpre du Caire). Vous avez vu un peu ? Livreception ! Un roman dans un roman dans un roman, les trois romans portant le même nom !
Parallèlement à cela, sur la route entre Chambé et Gre (herm, pardon, l'habitude, entre Chambéry et Grenoble) une voiture s'écrase dans un ravin en tentant d'échapper à la police. Dans le coffre de cette voiture, un corps sans visage ni main et des mains sans corps. C'est bien, c'est beau, c'est cadeau juste avant Noël.

A première vue, les deux intrigues ne sont pas liées. Et pourtant... Plus on avance, plus on peut établir des connexions entre les deux affaires.

A part Puzzle que j'avais découvert en livre graphique, je n'avais jamais lu Thilliez. C'est un peu par hasard que je suis tombée sur ce livre. En lisant le résumé, je ne suis pas allée plus loin que Grenoble, et BIM c'était acheté. Je sais il m'en faut peu.
J'ai très rapidement accroché à l'histoire, ne serait-ce que parce que j'étais intriguée par la préface. Est-ce que tout ceci était pour nous mettre un doute dès le départ ou parce que la fin risquait de nous énerver et que c'était un moyen de se justifier ? Spoiler alert : lisez et vous verrez ! J'ai été tenue en haleine jusqu'à la fin, impossible de lâcher le roman. Il me fallait les réponses aux questions posées. Heureusement que j'avais des vacances, j'ai pu bien en profiter. Un thé, un plaid, un feu de cheminée et Le Manuscrit Inachevé !

Bon par contre, si vous êtes un peu sensibles, passez votre chemin. Entre les visages écorchés, les mains coupées et la nécrophilie, ce n'est pas très très propre. Un peu comme du Grangé. C'est génial, mais dégueu. Vous êtes prévenus !

mardi 4 décembre 2018

Origine, de Dan Brown

Origine Dan Brown


Titre original : Origin

Résumé
*Bilbao, Espagne. * Robert Langdon, le célèbre professeur en symbologie et iconographie religieuse, arrive au musée Guggenheim pour assister à une cérémonie historique avec l’annonce d’une découverte scientifique révolutionnaire.  L’organisateur de cette soirée n’est autre que le grand futurologue Edmond Kirsch, un milliardaire de quarante ans dont les inventions et les prédictions audacieuses ont fait de lui une célébrité mondiale. Kirsch, qui a été dans sa jeunesse l’étudiant de Langdon à Harvard, est sur le point d’annoncer le résultat de ses recherches… et d’apporter enfin une réponse aux deux questions fondamentales de l’humanité.
Dès le debut de  la soirée, Langdon, comme les centaines d’autres invités, est fasciné par l’originalité de la cérémonie. Une évidence s’impose  : la découverte de Kirsch va susciter une controverse bien plus profonde qu’il ne l’avait imaginé. Mais la soirée parfaitement orchestrée  jusqu’alors va soudain virer au chaos. La découverte de Kirsch risque d’être perdue à jamais. Sous le choc, et en grand danger, Langdon est contraint de quitter précipitamment Bilbao. Dans sa fuite, il est accompagné de Ambra Vidal, la directrice du musée qui a préparé avec Kirsch cette soirée explosive. Tous deux s'envolent pour Barcelone, et se lancent dans une quête périlleuse pour retrouver un étrange mot de passe qui permettra de révéler au monde la découverte de Kirsch.
Plongeant dans les dédales  sombres de l’Histoire et des religions, Robert Langdon et Ambra Vidal doivent échapper à un ennemi puissant qui semble envoyé par le Palais royal et prêt à tout pour réduire au silence Edmond Kirsch. Sur une piste jalonnée d’oeuvres modernes et de symboles énigmatiques, Langdon et Ambra Vidal vont finir par découvrir les clés menant au secret de Kirsch… et à cette grande révélation qui, depuis des millénaires,  échappe  à la compréhension de l’homme. 

Mon avis
Je vais pas vous mentir, je suis assez mitigée par ce nouveau Dan Brown.
Ayant déjà lu les autres aventures de Langdon, donc je n'ai pas trop réfléchit avant de commencer ce livre. J'ai rapidement lu le résumé, lâché un "papa je te prends ton livre, ça fait un an qu'il prend la poussière sur ton étagère" et roule Raoul me voilà lancée.
Une fois encore on retrouve Robert (parce que oui, après 5 romans j'estime avoir le droit de l'appeler Robert). Robert donc est invité par un ami à Bilbao pour une conférence qui changera la face du monde. Edmond Kirsch aurait trouvé les réponses aux deux questions que tous les hommes (ou presque) se posent : D'où venons nous ? Où allons nous ?
Mais comme d'habitude, tout tourne au fiasco et voilà le brave Robert parti dans une course contre la montre pour dévoiler ce grand secret et sauver sa vie au passage (détail non négligeable).
Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Il a des choses que j'ai pu aimer et d'autres moins. Je vous propose de commencer par les mauvais points, afin de finir ensuite sur une bonne note.
Alors déjà, Dan Brown reprend les mêmes codes que ses précédents romans et ne cherchent pas trop à se renouveler. Encore une fois, il doit résoudre un grand mystère dans un laps de temps très court. Encore une fois, il est accompagné par une charmante jeune femme. Encore une fois, il y a un affrontement entre la science et les religions (car oui, pour une fois toutes les religions sont concernées). Ensuite, j'ai peut-être mal lu, mais pour moi il y a un souci dans la ligne temporelle de Robert. On sait que Kirsch a été son élève. Donc ils ont au moins 25 ans d'écart (en supposant qu'un prof à Harvard puisse avoir 25ans). Kirsch a une quarantaine d'années donc logiquement, Robert a au moins 65 ans. Or d'après sa fiche wiki, il est né en 1964 donc a 54 ans (en 2018). J'ai été perturbée la moitié du roman à cause de cette erreur alors que dans le fond, on s'en fiche un peu. Après, par moment, les personnages parlent espagnol in the text et parfois ce n'est pas traduit. Moi je m'en fiche je comprends mais je pense que des personnes ne parlant pas espagnol puissent être gênées (même si on comprend très bien le roman avec 10 phrases en moins). Et pour finir, bah c'est le mystère en lui même qui n'en est pas un. Robert et Ambra doivent juste trouver un mot de passe dans un recueil de poème. Pas de symbole à décrypter. Pas besoin de mémoire eidétique. Non, juste trouver le bon recueil, le bon vers et entrer le mot de passe. Pas de quoi nous faire frissonner.
Passons maintenant aux points positifs ! Déjà une petite partie du roman se passe à Madrid. Et j'aime Madrid. D'amour. Une autre partie se passe à Barcelone, et y étant déjà allée, j'ai pu me servir de mes souvenirs pour me situer dans la ville. Ensuite, il est vrai que depuis des millénaires les hommes se demandent d'où ils viennent et où ils vont, alors proposer une réponse et axer le roman sur cette problématique est original. Je crois surtout que le roman repose surtout sur le personnage de Winston. C'est un personnage original et profond. Presque tout repose sur lui au final et il arrive à éclipser Robert.  L'histoire n'est pas totalement centrée sur Robert. On a aussi le point de vue de diverses personnes au palais (le Prince, la chargée de communication), et à l'extérieur (l’évêque Valdespino, Avila qui appartient à une secte...). En changeant ainsi de points de vue, on a une meilleure vue d'ensemble sur ce qu'il se passe vraiment. Au final, c'est aussi un livre qui se prend sans prise de tête. Parfait pour passer le temps un week-end pluvieux, dans un train ou sur une plage quand l'eau de la mer est glacée.

Pour conclure, je dirai que Origine se lit sans trop de difficulté. Il ne sera pas pour moi le meilleur dans la collection Robert Langdon, car aucun des romans ne pourra détrôner Anges et Démons (ni même Inferno que j'aime aussi beaucoup), mais il est assez bien quand même.


dimanche 2 septembre 2018

La dernière fille, de Riley Sager

la dernière fille Riley Sager


Titre original : Final Girls

Résumé
La « Dernière Fille » : terme hollywoodien pour désigner la survivante d’un film d’horreur, forcément jeune et sexy. Quincy est l’une de ces filles… mais pas au cinéma. Il y a dix ans, alors que cinq de ses amis sont sauvagement assassinés, elle est sauvée in extremis par Coop, un policier en patrouille. Depuis, Quincy s’est construit une vie heureuse, mais cette nuit-là reste un trou noir dans sa mémoire.

Pour la presse, elles sont trois à faire partie du club des « Dernières Filles » : Lisa qui a vu mourir neuf de ses camarades d’université et Samantha, qui a survécu à la tuerie du motel où elle travaillait pour payer ses études. Jamais elles ne s’étaient rencontrées. Mais à l’annonce du suicide de Lisa, Samantha se présente à la porte de Quincy. Un ouragan qui fait voler sa vie en éclats et s’effondrer bien des certitudes. Et si l’heure de la vérité avait enfin sonné ?

Mon avis
Déjà de base, j'aime beaucoup les films où une bande de jeunes se réunissent dans un endroit isolé et tous sont massacrés jusqu'aux derniers et un seul survit (parfois deux, parfois zéro et là c'est le traumatisme). Je flippe la moitié du temps mais j'aime quand même.
Là le livre propose l'après. La vie d'une fille ayant survécu au massacre. Une dernière fille.
Aux États-Unis, seules trois dernières filles sont en vie. Quand l'une d'elle, pourtant la plus forte, se suicide, les deux autres se réunissent pour la première fois. Quincy, dont on suit l'histoire, a échappé au massacre de Pine Cottage où tous ses amis sont morts. Sam a échappé à un massacre dans un motel. Après cela, elle a fui et s'est cachée afin de se faire oublier. Alors quand elle retrouve Quincy, tout va changer. Est-ce qu'elle cherche vraiment à voir comment son "amie" va ? Ou est-ce qu'elle cherche autre chose ? Pourquoi questionne-t-elle sans cesse Quincy sur la nuit de Pine Cottage alors que celle-ci soutient avoir tout oublier ? Est-ce que Quincy a vraiment dit toute la vérité sur ce qu'il s'est passé cette fameuse nuit ?

Le livre s'articule (pour moi) en deux parties.  Une première où le décor est planté. Tous les personnes sont introduits et tournent dans le monde de Quincy. Puis après un rebondissement (plus ou moins prévisible), tout s'accélère, des vérités éclatent, des secrets oubliés remontent à la surface. La deuxième partie est donc beaucoup plus palpitante que la première qui n'a pourtant rien à jeter. Tout au long du récit, tous les 4 ou 5 chapitres environ, une partie de la soirée du massacre de Pine Cottage est décrite. Plus psychologique que policier, ce thriller nous transporte dans la lutte de Quincy pour mener une vie normale et cette nuit où tous ses amis sont morts.

J'ai bien aimé ce roman. Il se lit facilement, tout est bien amené, jusqu'à la fin. Je regrette juste que tout s'accélère vraiment sur les derniers chapitres, parfois un peu trop vite. Je n'aurais dit non à un ou deux chapitres en plus sur la tuerie et sa suite directe. A part cela, je n'ai pas vraiment de reproche à faire. Encore une chouette découverte !

samedi 25 août 2018

Hôtel du Grand Cerf, de Franz Bartelt

hôtel du grand cerf franz bartelt


Résumé
À Reugny, petit village au cœur des Ardennes, plane depuis cinquante ans le secret de la mort de Rosa Gulingen. La star mondiale de cinéma avait été découverte noyée dans la baignoire de sa chambre à l'Hôtel du Grand Cerf, qui accueillait l'équipe de son prochain film ; du bout des lèvres la police avait conclu à une mort accidentelle. Quand Nicolas Tèque, journaliste parisien désœuvré, décide de remonter le temps pour faire la lumière sur cette affaire, c'est bien logiquement à l'Hôtel du Grand Cerf qu'il pose ses valises. Mais à Reugny, la Faucheuse a repris du service, et dans le registre grandiose : le douanier du coin, haï de tous, est retrouvé somptueusement décapité. Puis tout s'enchaîne très vite : une jeune fille disparaît ; un autre homme est assassiné. N'en jetons plus : l'inspecteur Vertigo Kulbertus, qui s'est fait de l'obésité une spécialité, est dépêché sur place pour remettre de l'ordre dans ce chaos.

Mon avis
J'avais mis ce livre dans ma valise sans réelle excitation mais juste avec l'envie de lire pépouze sur la plage. Il ne m'aura duré que trois jours (et pourtant, j'vous jure, je suis aussi allée me baigner, je ne suis pas restée sur le transat). Autant vous dire que j'ai beaucoup aimé. Dès le départ, l'histoire est très prenante. Entre l'enquête de Nicolas Tèque sur la mort de Rosa et celle de Vertigo sur le meurtre du douanier, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Tout le long on se demande si les morts, à des décennies d'écart, sont liées ou si juste le hasard a réuni les deux hommes. (spoiler alerte : ptètre bin que oui, ptètre bin que non, lisez le livre).
L'écriture est fluide et agréable à lire. L'histoire est structurée par jours depuis le meurtre du douanier. Un jour = une partie. C'est plutôt bien car on peut suivre l'enquête dans le détail, rien n'est laissé de côté.
Que dire des personnages... Je dirai que le plus particulier, le plus fort est l'inspecteur Kulbertus. Comme il ne le cesse de le répéter, il ne voulait pas être là car à 12 jours de la retraite, il serait mieux à faire acte de présence dans son bureau. Et pourtant le voilà, lui qui mange 4 repas par jour (et à chacun, des frites), lui qui entre chez les gens sans y avoir été invité, qui laisse ses suspects attendre des heures dans un hall et qui en accueille d'autres en caleçon. De prime abord, il semble totalement stupide et irresponsable et pourtant plus on avance et plus on se demande si ce n'est pas un rôle qu'il se donne pour que tous les suspects se méfient moins de lui...
Tous les autres villageois ont chacun leur particularité : le fils prodigue qui a quitté les champs pour faire des études, le riche, la patronne de l'hôtel, le simplet, la fille rebelle... Tous sont acteurs de l'histoire qui se déroule et sont impliqués, même sans le savoir, dans ces meurtres.
Le suspens est maintenu jusqu'à la fin. J'ai cru avoir une idée sur la mort de Rosa Gulingen mais je me trompais. Quant à la mort du douanier je n'ai rien suspecté. Je ne sais pas si ma cervelle était en off et noyée dans du jus d'orange sanguine ou si l'histoire est parfaitement bien menée, mais en tout cas, je n'ai pas pu lâcher le livre.

Bref, pour résumer simplement : je vous conseille fortement ce livre :)

lundi 28 août 2017

La Règle de quatre, de Ian Caldwell et Dustin Thomason

La regle de quatre ian cald well dustin thomason


Titre original The Rule of Four

Résumé
Depuis 1499, des savants tentent de décoder un chef-d’œuvre de la Renaissance, Le Songe de Poliphile.
Écrit en cinq langues, orné de gravures érotiques et violentes, ce texte a résisté à tous les assauts, brisé des destins, des amitiés et des vies.
Pourtant, deux étudiants de Princeton osent s'y mesurer et, au fil de messages cachés, découvrent l'histoire d'un prince du Quattrocento et l'existence d'une crypte secrète qui recèle des trésors inouïs. Ils croyaient échapper à la malédiction de cette énigme. Mais pour la défendre, certains sont prêts à mourir, et à tuer...

Mon avis
Je ne sais pas si j’ai vraiment apprécié ce roman. Je ne l’ai pas détesté dans la mesure où je l’ai fini, mais de là à dire que je l’ai dévoré ou même qu’il m’obsédait dans la journée… En fait, je crois que ce que je lui reproche, c’est qu’il ne correspondait absolument pas à ce à quoi je m’attendais en lisant le résumé. Je voyais une grande quête, à travers le monde pour retrouver la crypte. Mais en fait non.
L’histoire est racontée par Tom. Toute sa vie a été liée de près ou de loin par le songe de Poliphile. Son père, professeur, était totalement obsédé par l’idée de résoudre le mystère du livre, ce qui a détérioré considérablement les relations qu’il avait avec sa famille. Tom en arrivant à la fac décide de laisser tout ce qui concerne Poliphile derrière lui, mais il est vite contacté par Paul, un autre étudiant qui le reconnaît et qui veut consacrer son mémoire au Songe. Tom est alors tiraillé entre l’envie de lui aussi réussir à percer les mystères du roman là où son père a échoué  et la peur de ruiner sa vie sociale et de s’éloigner de ses amis et de sa petite-amie.
Toute cette partie sur Tom correspond à une grande partie du roman, racontée sous forme de souvenirs qui coupent hélas le rythme du roman déjà assez paresseux. C’est je crois le plus gros reproche que je peux faire au livre : l’action peine à démarrer et quand enfin il commence à se passer quelque chose d’intéressant, l’histoire est coupée par un ou plusieurs souvenirs.
Dans la quête de Paul et Tom pour décoder les mystères du Songe de Poliphile interviennent plusieurs personnages qui eux aussi ont consacré leur vie à l'Hypnerotomachia Poliphili. Ce qui est bien, c’est qu’on ne sait pas s’ils sont là en amis ou en adversaires. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on ne sait pas s’ils veulent juste aider Paul à avancer dans son mémoire ou s’ils veulent profiter de lui afin de lui voler les fruits de ses recherches et de son travail et ainsi de récolter tous les lauriers.
Quant à la fin, je dirai qu’elle arrive bien trop rapidement, ce qui est dommage. La scène finale se joue, on arrive enfin au dénouement. Puis plus rien. Tout se coupe, puis cette fois interviennent non pas les souvenirs car tout est définitivement terminé, mais les projections d’avenirs. Les dix années suivantes sont racontées en accéléré.

Pour conclure, je dirai que si vous voulez lire ce livre, ne vous attendez pas à être transcendés. Il est bien, mais il peine à vraiment à démarrer, car malgré ses 350 pages (environ pour mon édition), le présent ne se passe que sur une semaine maximum, le reste n’étant que souvenirs (mis à part la conclusion).

Autre
Le songe de Poliphile, sur lequel est basé le roman est un vrai livre. Il n’a pas été inventé par l’auteur.

jeudi 4 mai 2017

Zoo, de James Patterson et Michael Ledwidge



Titre original : Zoo

Résumé
À Los Angeles, deux lions dévorent leur gardien. Dans l'État de New York, des chasseurs sont tués par des ours bruns. En Inde, un éléphant piétine à mort son cornac…
Partout, les bêtes, sauvages et domestiques, se montrent brusquement d'une agressivité inouïe à l'encontre d'une espèce bien particulière : l’homme.
Seul Jackson Oz, docteur en biologie à l’université de Californie, a conscience de la menace : l'humanité court à sa perte. Bientôt la Terre ne sera plus qu'un vaste zoo sans cages, dont les animaux auront pris le contrôle.

Mon avis
J'ai lu le livre après avoir vu la saison 1 de la série adaptée. Et en fait, c'est très différent. Il n'y a que deux personnages en commun, le troisième mourant très rapidement. Après avoir compris que je n'allais pas avoir une retranscription de la série, je me suis mise dans l'histoire et j'ai bien aimé. Tout est très bien amené. Les animaux ne deviennent pas sauvages et dangereux tous en même temps. Le changement se fait de façon très lente au début, presque imperceptible. Quand Jackson Oz tire la sonnette d'alarme, personne ne le croit, et pourtant le changement est là. Qui pourrait croire que l'adorable Mr Lapin va venir vous ronger le nez ou que Medor vous préférera à ses croquettes ?  Il entreprend plusieurs voyages à travers le monde pour essayer de prouver ses dires et surtout pour comprendre comment tout a commencé.
L'histoire se déroule sur plusieurs années. Il y a un début, quand les animaux commencent à changer et un après, quand le danger est connu de tous. Les enjeux de Jackson sont donc différents. Dans un premier temps, essayer de prévenir le monde et dans un deuxième temps, trouver un remède pour que les animaux et les hommes puissent à nouveau cohabiter. 
J'ai bien aimé la conclusion de l'histoire. Comment tout se termine et quelle solution est apportée. 

Autre
Une série TV a été adaptée du roman. IL y a eu trois saisons au total.

samedi 29 avril 2017

Dix petits nègres, d'Agatha Christie

dix petits nègres Agatha Christie


Titre original : Ten Little Niggers / And Then They Were None

Résumé
Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent. Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités. Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres. Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes. Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît. Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte. Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ?

Mon avis
J'avais lu Dix Petits Nègres au collège. Et j'avais beaucoup aimé. Depuis je l'ai relu de temps en temps, sans jamais me lassée. Dès le début on est très rapidement dans l'ambiance. On découvre avec chacun des personnages les raisons de leur présence sur l'île. Pour l'un, c'est pour revoir une vieille connaissance, pour l'autre c'est un emploi. Aucun ne se méfie et accepte de se rendre sur cette île isolée. Et dès la première soirée, ils savent qu'il y a un problème. Dès la première soirée, ils sont l'un après l'autre accusé d'un crime qu'ils auraient commis sans jamais en payer le prix. Pour eux, le jour de la punition est arrivée. Et l'un d'entre eux meurt. Puis vient l'heure de la fouille de l'île. Où se cache l'assassin ? Quand il n'est pas trouvé, une question se pose. Existe-t-il des salles secrètes ou l'assassin est-il l'un des convives ? La psychose s'installe.
Tout est très bien amené et rythmé. Dès que la première personne meurt, on ne souffle plus. On veut survivre, comme n'importe lequel des convives. Qui tue tout le monde ? Pourquoi ? Les secours arriveront-ils à temps ?
Quand il ne reste plus que deux personnes, l'assassin est forcément parmi eux ? Et pourtant chacun nie. On apprend enfin que l'assassin était là depuis le début. Il a simulé sa mort avec l'aide d'un complice afin de pouvoir ensuite tuer tout le monde plus facilement sans être soupçonné.
Et c'est cette fin qui fait la force de l'histoire. Cette fin originale, inattendue. Une conclusion parfaite à un récit que l'on veut lire le plus vite possible afin de quitter l'Île de Nègre.

Autre
Il y a eu de nombreuses adaptations en films ou en séries TV, plus ou moins réussies. Je n'ai pas tout vu, mais parmi ceux que j'ai pu regarder, j'ai pu constater que certaines adaptations suivent à la perfection le récit, d'autres changent totalement, ou encore une autre qui change juste la fin.

Du même auteur
Mort sur le Nil

jeudi 30 mars 2017

Les Rivières Pourpres, de Jean-Christophe Grangé

les rivières pourpres


Résumé
Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise.
Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école.
Deux énigmes, que vont s'attacher à résoudre deux flics hors normes : Pierre Niémans, policier génial, dont les méthodes peu orthodoxes ont compromis la carrière. Et Karim Abdouf, l'ancien délinquant devenu flic, dont la couleur de peau et les dreadlocks suscitent plutôt la défiance dans le trou de province où on l'a nommé…
Les deux affaires vont se rejoindre, et les deux hommes se reconnaître. Ensemble, ils vont remonter vers le terrifiant secret des rivières pourpres. 

Mon avis
Encore un Grangé. L'histoire se passe dans ma région, MOUHAHAHA *fierté*
Vous allez peut-être vous dire "ouais, c'est bon, j'ai vu le film", mais non ! Déjà la fin est totalement différente.  Et l'histoire est mieux construite, mieux amenée et mieux expliquée.
L'histoire en elle-même est vraiment originale et captivante. Au début, j'avais du mal à voir pourquoi et comment les deux enquêtes étaient liées, et surtout comment ces deux flics, aux caractères totalement différents, allaient pouvoir s'entendre. Et pourtant ! Plus on avance dans l'histoire, plus on peut observer les déviances abjectes de l'Être Humain. Jusqu'où il est prêt à aller pour atteindre son objectif et ses idéaux. En plus, il faut bien admettre que les cadavres ne sont pas trop dégueus donc ça va (parce que oui, Grangé c'est rarement soft). Mais une fois encore je vous conseille vraiment le livre.

Autre
Comme je vous l'ai dit, le livre a été adapté en film en 2000 avec J. Reno et V. Cassel. Il y a même eu une suite (non adaptée d'un livre).
En 2018, une série TV est adaptée.

Du même auteur
Le serment des limbes

dimanche 5 mars 2017

Le serment des Limbes, de Jean-Christophe Grangé

le serment des limbes


Résumé
Quand Mathieu Durey, flic à la brigade criminelle de Paris apprend que Luc, son meilleur ami, flic lui aussi, a tenté de se suicider, il n’a de cesse de comprendre ce geste.
Il découvre que Luc travaillait en secret sur une série de meurtres aux quatre coins de l’Europe dont les auteurs orchestrent la décomposition des corps des victimes et s’appuient sur la symbolique satanique. Les meurtriers ont un point en commun : ils ont tous, des années plus tôt, frôlé la mort et vécu une « Near Death Experience ».
Peu à peu, une vérité stupéfiante se révèle : ces tueurs sont des « miraculés du Diable » et agissent pour lui. Mathieu saura-t-il préserver sa vie, ses choix, dans cette enquête qui le confronte à la réalité du Diable ?

Mon avis
Ça a été mon tout premier Grangé (merci M'man). Et franchement, c'tait dégueu. Ne vous méprenez pas, hein ! J'ai adoré !
L'histoire se met en place lentement mais sûrement. Au début, je me demandais si tout allait être lié ou si certains faits n'allaient pas avoir de grandes incidences pour la suite. Au fil de ses rencontres, Mathieu va de plus en plus rencontrer le Mal (oui avec un grand M) et c'est ce qui est totalement captivant. Cette quête du Mal est l'une des grandes thématiques de Grangé et elle est omniprésente ici. Il faut savoir que ce tome s'inscrit dans sa trilogie sur le Mal (avec La Ligne noire et La Forêt des Mânes). Pourquoi ces personnes ayant eu une NDE disent agir pour le Diable ? Que doivent-ils faire ? Tout en essayant de comprendre et de répondre à ces questions, Mathieu d'apercevra que le Mal rode autour de lui et que s'il ne fait pas très attention il pourrait devenir la prochaine victime...

En résumé, l'histoire est géniale et fascinante, mais la description des cadavres est vraiment... Trop détaillée. Les gens ne sont pas gentiment laissés dans leur canapé après avoir pris une balle dans le nez.Donc à moins que vous ne soyez hypersensibles et que vous détestiez le gore et voir la moindre goutte de sang, je vous conseille ce livre. C'est un très bon polar, quoique un peu sombre.

Du même auteur
Les Rivières Pourpres

lundi 23 janvier 2017

Ombres sur Venise, de Jean Giraud

ombres sur venise



Résumé
Dans Venise, la plus fabuleuse ville du monde qui attire chaque année des centaines de milliers de touristes éblouis, la terreur a cédé la place à l'émerveillement. Les disparitions inexplicables se multiplient. Les cadavres horriblement mutilés s'accumulent. Un sociopathe dément a juré de faire payer à la Sérénissime l'affront qu'elle lui a infligé. Pour mener à bien son horrible vengeance il peut compter sur l'aide de « complices » encore plus redoutables que lui, de véritables monstres surgis du passé et qui sèment la mort dans leur sillage. Saint-Priest et ses amis parviendront-il à identifier la terrible menace et à la neutraliser...

Mon avis
Au début, j'ai eu un peu de mal à accrocher à l'histoire. Il m'a fallut du temps pour m'habituer à chaque personnage (même s'il n'y en a pas 10000), à leur caractère et à la façon dont le récit est compris. Puis après, impossible de lâcher l'histoire. Plus les protagonistes avancent dans leur enquête, plus ils comprennent que les véritables assassins ne sont pas des hommes mais des bêtes, et j'ai parfaitement bien ressenti cette angoisse. Ce qu'il y a de vraiment bien, c'est que le roman mêle habilement enquête policière et fantastique. La frontière est souvent mince entre les deux dans d'autres romans, mais là, pour une fois elle n'existe pas. Le changement est très agréable

jeudi 8 décembre 2016

The Lying game, de Sara Shepard

the lying game


Titre original : The Lying game

Résumé (du tome 1)
Deux jumelles que tout sépare.
Une disparition mystérieuse. 
Un jeu diabolique et dangereux. 
Qui pourra en sortir indemne ?

Emma, 17 ans, a été abandonnée par sa mère à l'âge de 5 ans et vit depuis en famille d'accueil. Un jour, elle découvre qu'elle a une soeur jumelle et parvient à la retrouver sur Facebook. Sutton vit une vie totalement opposée à celle d'Emma : une famille riche, des amis, des études... Alors qu'elles sont sur le point de se rencontrer, Sutton ne vient pas au rendez-vous. Emma reçoit un message mystérieux lui annonçant que Sutton est morte. La jeune fille se retrouve sans le vouloir à la place de soeur, dans sa vie, sans que personne ne s'en rende compte, ni même ses plus proches amis.

Mon avis
La saga est super ! Dans chaque tome, Emma enquête sur un nouveau suspect du meurtre de sa sœur, tout en essayant de ne pas dévoiler sa propre identité. A travers toute cette histoire, elle en apprendra sur sa jumelle, sur la famille de celle-ci et sur sa famille biologique. Emma est une jeune personne adorable, pleine de vie, d'humour et de gentillesse.
Le seul souci, c'est qu'à force d'éliminer les suspects, on finit par deviner la véritable identité de l'assassin avant qu'elle ne soit annoncer.

Autre
La saga a été adaptée à la TV, en une série de 2 saisons. Elle est très différente des livres.
Du même auteur, il y a aussi la saga Les Menteuses, adaptée également à la TV (Pretty Little Liars).

dimanche 13 novembre 2016

Tu es moi, d'Edmonde Permingeat

tu es moi


Résumé
Noëlie, mariée à un riche médecin dans le sud de la France, trompe son ennui en étalant sa vie de rêve sur Facebook. Léo, un petit voyou, remarque l'incroyable ressemblance entre la jeune femme et sa petite amie, Zoé, et concocte un plan infaillible : kidnapper Noëlie afin que Zoé prenne sa place. La jeune aide-soignante joue le jeu et la voilà propulsée mère de famille et épouse d'un homme qui ne la laisse pas indifférente... Mais troublée, Zoé s'interroge : et si cette ressemblance n'était pas le fruit du hasard ?

Mon avis
Déjà, il ne faut pas confondre avec le T1 de la série The Lying Game. C'est exactement le même titre, et ça a suffi à me perturber un bon moment (oui, je sais, il en faut peu). Et l'histoire ressemble à la série... Une "prolétaire" prend la place de la "princesse" qui est son double exact et doit tout faire pour ne pas être démasquée. Malgré l'impression de déjà-vu, j'ai beaucoup aimé ce roman, que j'ai lu en deux jours. Les personnages sont assez stéréotypés : la bourgeoise qui voulait fuir son milieu pour vivre avec son premier amour, la fille qui n'a pas eu de chance qui trime comme une malade pour un salaire de misère. Les deux enviant plus ou moins la vie de l'autre, sans se connaître. C'est assez facile comme idée, et pourtant le roman est très bien, de la mise au point de l'enlèvement jusqu'à la conclusion. J'ai été très vite accrochée par la nouvelle vie de Zoé, comment elle se débrouille avec tant de visages inconnus (mari, enfants, famille et même l'amant de Noëlie !). Pour un premier roman, Permingeat a fait très fort !

Autre 
Le livre est publié à Nouvelles Plumes, une maison d'édition dédiée à la publication des premiers romans. Tu es moi a eu le prix des lecteurs 2015 de France Loisir.

mercredi 14 septembre 2016

La maison de soie, d'Anthony Horowitz

la maison de soie


Titre original : The House of Silk

Résumé
Londres, novembre 1890. Edmund Carstairs, marchand d’art, craint pour sa vie. Faute de preuves, Holmes ne peut qu’attendre. Le lendemain, ce n’est pourtant pas d’un meurtre, mais d’un vol dont Carstairs est la victime. Holmes l’avait prévu. Ce qu’il ne pouvait imaginer, en revanche, c’est qu’en confiant à Ross, l’un des Irréguliers de Baker Street, la charge de monter la garde, il l’envoyait en fait à la mort. Avec ce crime horrible, c’est ce que Londres a de plus sordide qui se révèle aux deux enquêteurs… La partie reprend. Et cette fois, Holmes et Watson n’en sortiront peut-être pas indemnes.

Mon avis
Bien que n'étant pas de Doyle, on se retrouve parfaitement dans l'univers de Sherlock. Le rythme est peut-être différent, mais ce n'est pas très gênant. Holmes et Watson ont gardé leur personnalité et leur répartie, ce fut donc un plaisir pour moi de lire ce roman. Quant à l'histoire, je ne vais pas vous mentir, elle est sordide. Prenante, pleine de rebondissements, parfaitement rythmée, avec des références à d'autres nouvelles, mais sordide. Si vous aimez les Sherlock Holmes, vous n'allez pas être déçus par cette nouvelle histoire. 

Autre
Anthony Horowitz a écrit un autre roman suivant l'oeuvre de Doyle, intitulé Moriarty. Il a également repris le flambeau des James Bond, avec le roman Déclic Mortel (que je commenterai quand je l'aurai lu). Il faut aussi savoir qu'il n'a pas décidé comme ça du jour au lendemain d'écrire un Sherlock Holmes ou un James Bond. Il s'agit de commandes.

Du même auteur
Déclic mortel